Avant-propos
Au fur et à mesure que tout se numérise, tout devient mesurable en tout. Les traceurs, les capteurs produisent en retour d’énormes masses de données dont la croissance est exponentielle. Actuellement, nous générons en une seule journée plus de données qu’il n’en a été produit entre le début de l’humanité et l’an 2000. Rappelons que, déjà en 2010, Éric Schmidt, alors CEO de Google, déclarait au Guardian Activate Summit que l’humanité avait généré, entre l’aube de la civilisation et 2003, 5 exaoctets de données, soit 5 milliards de gigaoctets, et que la même quantité était, à cette date, générée tous les deux jours.
Selon les dernières estimations (source : Statista, 2021), le volume de données créées à l’échelle mondiale a été multiplié par trente au cours de la précédente décennie, passant de 2 zettaoctets en 2010 à 64 zettaoctets en 2021. Les prévi-sions annoncent une augmentation plus rapide encore, puisque le volume de données générées dans le monde devrait dépasser 180 zettaoctets à l’horizon 2025, soit une croissance annuelle moyenne de près de 40 % sur cinq ans. Cette accélération s’explique notamment par la démocratisation croissante...