La segmentation des compétences et des ressources humaines
Le 5 mai 1992 s’effondrait
la tribune du stade de Furiani, emportant dans ses entrelacs mortels
plus de 2 300 spectateurs. Pourtant, chacun avait tenu
sa place. Le préfet, le maire, la commission de sécurité,
les organisateurs, le bureau d’études,
l’installateur… Les procédures avaient été respectées.
En un instant vertigineux furent jetées à terre
toutes les certitudes sur l’infaillibilité de
nos systèmes sociaux sophistiqués. Il en est resté une
marque dans les esprits. Une mémoire qui fait
repère. Un syndrome. Le syndrome de Furiani.
Les SI qui architecturent nos organisations
sont telles les tribunes métalliques de Furiani le fruit
d’un inextricable entrelacs de décisions, d’expertises
et de maîtrises d’œuvre. Désormais
tellement complexes, si larges et diversifiés que le moindre
des SI d’une organisation, même de taille modeste,
va nécessiter des compétences en réseau,
en serveurs, en télécommunication, en sécurité,
en environnement Internet, en vidéo, en systèmes
d’exploitation, en analyse fonctionnelle, en systèmes
d’impression, en bureautique, en management de projet,
en gestion de la qualité, en droit des contrats, etc. Des
compétences qui ne sauraient être maîtrisées ...