L’Arduino, créé à l’origine par un groupe de professeurs et d’étudiants italiens, est une des premières cartes de développement grand public.
Le design matériel et la partie logicielle de la carte sont sous licence libre. Son petit prix et sa simplicité d’utilisation ont rapidement séduit de nombreux utilisateurs (étudiants, makers, technophiles, artistes…). Actuellement, l’Arduino peut compter sur une communauté de plusieurs millions d’utilisateurs passionnés.

Qu’est-ce qu’une carte Arduino ?

Jean-Christophe Quetin : Il s’agit d’une carte électronique programmable. Elle possède de nombreux connecteurs qui lui permettent de communiquer avec divers composants électroniques (LED, Buzzer, boutons, capteurs, écrans LCD, moteurs…). Lors de sa programmation, la carte doit être reliée à un ordinateur. Mais ensuite, elle est autonome. Il suffit simplement de l’alimenter en électricité pour que le code s’exécute. En utilisant une carte de développement, le résultat de votre code n’apparaît plus seulement à écran, mais dans le monde réel, sur un véritable objet.

Vous avez lancé il y a maintenant 2 ans votre blog arduiblog.com où vous partagez avec votre communauté vos découvertes et expérimentation autour de la carte. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

J.-C.Q. : Lorsque j’écris un livre j’essaie de me mettre à la place de mes lecteurs, mais il n’est pas facile d’imaginer leur réaction une fois le livre entre leurs mains. Avec mon blog, j’ai des questions, des remarques et même parfois des compliments.
C’est très agréable de discuter avec des personnes qui partagent la même passion. Au début, j’ai hésité avant de créer mon blog parce que je n’étais pas sûr d’avoir suffisamment de choses à raconter. Mais finalement, c’est tout le contraire, j’ai toujours de nombreuses idées d’articles, mais jamais suffisamment de temps pour tous les écrire.

Nous nous souvenons du “Piano Patates” programmé avec l’Arduino que vous aviez fait découvrir aux Makers lors de la Maker Faire 2018. Une animation qui avait beaucoup plu aux visiteurs ! Quels autres types de projets peut-on mettre en œuvre avec une carte Arduino ?

J.-C.Q. : Tout seul l’Arduino ne peut pas faire grand-chose. Mais l’une de ses forces est qu’il est capable de communiquer avec énormément de composants électroniques et donc les possibilités sont quasiment infinies.
Avec quelques capteurs, vous pouvez fabriquer une station météo, en ajoutant un relais, vous pouvez contrôler l’éclairage, le chauffage ou des volets électriques. Avec des moteurs vous pouvez fabriquer un robot ou une maquette animée et avec quelques LED colorées, un éclairage d’ambiance ou vous lancer dans le cosplay.

Dans votre nouveau livre, vous avez ajouté un chapitre sur la programmation de robots avec l’Arduino. Pourquoi programmer son robot avec l’Arduino justement ?

J.-C.Q. : Construire son robot, c’est un rêve d’enfant.
Avec l’Arduino, il est possible d’aller beaucoup plus loin. Non seulement vous pouvez ajouter des capteurs ou des pièces mécaniques pour l’améliorer, mais en plus, vous pouvez lui donner vie en le programmant. L’Arduino n’est pas la seule carte de développement qui permette de programmer votre robot, mais grâce à son immense communauté vous trouverez facilement de l’aide et des sources d’inspiration.

Quelles sont les prochaines évolutions à venir pour l’Arduino ?

J.-C.Q. : L’Arduino est un peu comme un couteau Suisse. Son fabricant cherche sans cesse à innover en présentant de nouveaux modèles, mais finalement, c’est le modèle classique avec seulement quelques lames réellement utiles qui se vend le mieux.
L’Arduino Uno, n’est pas le plus puissant, il ne possède pas énormément de mémoire ou de connecteurs, mais il est fiable, robuste, son format est pratique et il convient parfaitement à la plupart des projets. Alors pourquoi en changer ?

En conclusion

Vous trouverez dans les livres de Jean-Christophe Quetin ou sur son blog, Arduiblog, de nombreux exemples de code et de réalisation pratiques, mais ne vous arrêtez pas là. Il compte sur vous pour expérimenter par vous-même en testant, modifiant, améliorant son code ou ses branchements. Et quand vous serez suffisamment à l’aise LANCEZ -VOUS !
Réalisez vos projets et bien sûr, n’hésitez pas à partager vos idées avec les autres makers.

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