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Les outils pédagogiques numériques, de la conception à la réalisation de la formation

Introduction

Les outils pédagogiques sont nombreux et leur nombre ne cesse de croître. Ceci est est un point positif sur le plan pédagogique car cela signifie que nous disposons d’une diversité importante de médias et de méthodes pour transmettre des connaissances et des compétences. Cependant, cela complexifie grandement le choix des solutions pédagogiques, car il faut bien évidemment prendre en compte l’optimisation des solutions pédagogiques selon les individus, mais également l’optimisation des coûts et des processus de production de contenu.

Tous les outils existants ne présentent pas toujours le même degré de compatibilité entre eux.  Aussi, malgré toute la modularité que l’on tente d’imposer à ces outils, la création de modules de formation se conçoit dans sa globalité.

On peut distinguer six grandes étapes.

1) La création de contenu élémentaire : la création de matière première pour construire un support de formation.

a. Créer de l’information de base : impressions d’écran, définitions, vidéos.

b. Choisir le ou les formats pédagogiques les plus adaptés pour communiquer l’information. Par exemple, choisir l’image d’un plan pour expliquer où se trouve...

La diffusion des modules de formation avec les portails LMS et la création/diffusion de modules de formation avec LCMS, VLE/Virtual learning environment/ Learning platforms

On définit par LMS (Learning Management System) toute plateforme nous permettant de diffuser du contenu de formation. Cela peut être une simple page web proposant des liens pour télécharger des PDF.

S’ajoute à cela l’idée du LCMS (Learning Content Management System), une plateforme pour produire du contenu directement sur sa plateforme LMS. Par exemple, produire directement une présentation de type PowerPoint sur la plateforme.

Les plateformes LMS tendent généralement à devenir des LCMS. Si bien que tous les LCMS tendent à se ressembler même si Dokeos représente un acteur majeur sur l’univers des plateformes LCMS et que celle-ci est d’ailleurs réutilisée par de nombreux revendeurs de LCMS. De même, les CMS (Content Management System), outils habituellement conçus pour créer des sites Internet avec la possibilité de créer du contenu en ligne, proposent de plus en plus des fonctionnalités e-learning. Ainsi, les CMS investissent l’environnement du LCMS et il ne serait pas surprenant de constater une forme de fusion à terme sur ce sujet, de la même manière qu’une fusion entre les sites Internet et les réseaux sociaux s’amorce. Aussi, des acteurs leaders des CMS, comme WordPress, ayant déjà intégré la dimension sociale avec BuddyPress, intègrent peu à peu la dimension de l’apprentissage avec des plugins (fonctionnalités) LMS.

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Ainsi, la fusion entre un LMS et un CMS a donné un LCMS.

De même, la fusion entre LMS, RSE (Réseau Social Entreprise ou Réseau Social Interne) et CMS aboutira à la création d’une plateforme e-learning globale tenant en compte une gestion globale des utilisateurs et des interactions qu’ils mèneront entre eux.

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Gérer son portail e-learning avec le LMS Articulate Online

La diffusion de son contenu de formation est désormais de plus en plus souvent proposée par les outils de création de contenu eux-mêmes. Par exemple, Adobe Articulate, qui offre une suite d’outils de création de contenu...

Les outils d’animation de formation à distance (synchrone ou asynchrone)

Animer une session de formation à distance est, à ce jour, un projet impliquant de nombreuses variables. Concentration des apprenants, contraintes techniques, incapacité pour le formateur à percevoir le ressenti de ses apprenants. Tous les éléments se réunissent à chaque fois pour conforter l’idée que le présentiel a toujours une forte raison de perdurer.

Aussi, il s’agit de trouver la bonne combinaison des différentes solutions en vue d’optimiser l’apprentissage et surtout la satisfaction des apprenants. En effet, lors d’un apprentissage distanciel, il est fréquent de constater la différence entre la qualité de l’apprentissage et le degré de satisfaction des apprenants. Pour cause, les apprenants n’ont d’autre choix que de mobiliser toute leur concentration sur le média distanciel, ce qui, en règle générale, permet une acquisition de connaissances, voire de compétences importantes dans un temps court. En revanche, cet effort intense peut être perçu comme douloureux par les apprenants. De plus, leur principale motivation, à la suite de cet apprentissage, est de mettre rapidement en pratique ce qu’ils ont vu en formation, étant soucieux de retrouver un confort dans la mise en application de leurs connaissances.

Aussi, on distingue deux grands types d’outils d’animation de formation en distanciel. Les outils d’animation asynchrone et les outils synchrones. Les outils asynchrones permettent un apprentissage dans un temps différé. Les WebTV, vidéos et animations intermédiaires rentrent dans ce cadre. Les logiciels et applications de gestion de classe virtuelle permettent, quant à eux, d’animer une formation en direct avec les apprenants.

Classe virtuelle, visioformation, webinar et webconférence

La classe virtuelle est une reproduction virtuelle d’une classe au format présentiel.

L’idée est de tenir une conversation virtuelle dans un environnement multimédia en vue de combler les problématiques liées au distanciel.

Les solutions de type classe virtuelle sont issues de deux formes d’outils....

Les outils de création de contenu élémentaire

Afin de pouvoir réaliser des modules de formation, il convient de poser une liste des éléments que l’on souhaite transmettre à ses apprenants tout en choisissant le bon média. 

Aussi, les outils les plus traditionnels, comme ceux de screenshooting et de screencasting, restent aujourd’hui les plus utilisés.

Cependant, ces outils restent lourds à utiliser car en cas de besoin d’évolution des supports il faut recommencer des séances de screenshooting. De plus, afin d’être le plus clair possible pour l’apprenant, il s’agit de marquer un maximum d’étapes avec des impressions d’écran. Aussi, le processus de production s’alourdit d’autant plus.

Le screenshooting, screenshooting automatique et screenshooting intelligent

Le screenshooting consiste à effectuer des impressions d’écran sur son terminal.

Le screenshooting sur Windows

Les logiciels de base pour réaliser du screenshooting sont les suivants :

Sur Windows, appuyez sur la touche Impr écran du clavier pour « capturer » l’image écran entière ou sur AltImpr écran pour capturer la fenêtre de l’application active.

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Sur certains ordinateurs, la touche est en anglais.

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Sur des ordinateurs de petite taille, la fonctionnalité d’impression d’écran est la troisième fonction d’une touche Impr écran (alors écrit en bleu). Il faut donc appuyer sur la touche images/SB151.png simultanément à cette touche pour déclencher la fonction.

 Une fois l’impression d’écran réalisée, il vous faudra aller là où vous souhaitez la positionner puis faire « coller » (clic droit de la souris + Coller ou Ctrl V). Vous pouvez par exemple coller votre impression d’écran sur Word, Excel ou tout autre logiciel, comme le logiciel de dessin Paint, disponible sur tous les ordinateurs.

La capture d’écran Windows avec l’outil Capture

Toujours sur Windows, il existe également un petit logiciel (par défaut sur Windows) pratique pour les screenshots partiels : le logiciel Capture.

 Pour le trouver, allez dans le menu Démarrer, écrivez...

Compiler son contenu élémentaire pour créer un module de formation

Comme évoqué précédemment, un module de formation est souvent représenté par un ensemble d’éléments élémentaires : un cumul d’informations de type textuel, photos, vidéos, sons et autres interactions. C’est grâce à l’émulsion de ces différents éléments ainsi que leur pertinence pédagogique que l’on sera en mesure de construire un module de formation de qualité.

Parfois, un module de formation peut être une vidéo construite sur la combinaison de plusieurs vidéos, photos, sons. Parfois il peut être une animation de type Flash incitant les interactions. Parfois encore, un module de formation peut être un quiz. Et quelques fois, un module de formation est une combinaison de toutes ces formes de modules.

Il s’avère généralement que la diversité des formes de contenu pédagogique améliore la qualité pédagogique du module de formation. Or, bien entendu, cette diversité multiplie les contraintes techniques et les temps de production. Il s’agit donc pour le producteur de ces modules de viser au plus juste, quitte à effectuer des tests ou des études de marché.

Le video editing (le montage vidéo)

Le montage vidéo (ou video editing) est généralement un outil incontournable dans la production de modules de formation. Il convient de maîtriser ces outils de base afin de limiter la sollicitation de prestataires externes ou de techniciens qualifiés déjà bien occupés par des problématiques techniques plus avancées.

Dans l’idée d’une pédagogie performante, tout module de formation se doit également de respecter un rythme et un timing. Une vidéo de plus de trois minutes, par exemple, doit vraiment avoir du sens et être très bien construite pour maintenir l’attention de l’apprenant.

Réaliser un montage vidéo sous Movie Maker

Movie Maker est l’outil par défaut de Windows pour effectuer des montages vidéo. Celui-ci est simple d’utilisation et rapide bien qu’instable en cas de gros montage vidéo....

Les outils pour interagir avec ses apprenants

L’interaction avec l’apprenant est fondamentale en pédagogie. Inciter l’apprenant à agir est une garantie supplémentaire pour assurer une formation de qualité.

Il existe de multiples manières pour provoquer ces interactions :

  • des interactions séquentielles (on appelle cela des didacticiels): l’apprenant doit valider sa volonté d’aller plus loin ou de revenir en arrière à chaque étape ;

  • des interactions multidirectionnelles qui prévoient, à une question donnée, de multiples solutions possibles et qui proposent alors de nouvelles questions en conséquence (des Quiz) ;

  • des interactions non structurées qui incitent l’apprenant à s’engager dans une problématique sans qu’il ne se soucie de l’objectif pédagogique (des jeux pédagogiques).

Sur ce plan, il reste probablement de nombreuses solutions à trouver et à proposer. En effet, l’environnement d’apprentissage est relativement pauvre. Les interactions séquentielles apportent une valeur ajoutée faible par rapport aux contraintes de lisibilité qu’elles génèrent (difficultés pour retrouver une information précise au sein d’un didacticiel).

Les interactions multidirectionnelles coûtent également cher à produire et à modifier. Par ailleurs, la « bonne réponse » est souvent aisément perceptible, ce qui rend souvent l’outil limité en termes de crédibilité. Par exemple, si la question posée est « le client vous dit qu’il n’a pas trop le temps, que lui répondez-vous ? Réponse a) Qu’il n’a qu’à repasser plus tard ; Réponse b) Que cela ne prendra que cinq minutes ». On réalise bien à cet instant que la réponse b) est évidemment la bonne réponse. En réalité, il faudrait généralement produire des outils interactifs multidirectionnels contextualisés par rapport au niveau de l’apprenant, mais cela implique alors une réflexion encore plus profonde sur le déroulé pédagogique, ce qui alourdit les coûts de production...

Les outils de formation collaboratifs et conversationnels

Les outils collaboratifs et conversationnels servent parfaitement l’univers du social learning. Apprendre grâce aux échanges avec les autres reste un concept d’avenir.

Aussi, de nombreuses formes d’échanges numériques peuvent satisfaire ce besoin d’échanges.

Wiki

Le Wiki est une encyclopédie collaborative. Le célèbre Wikipédia est un Wiki : chacun apporte des éléments pour aider la définition d’un mot ou d’un processus. Ainsi, la définition du mot répond généralement à l’ensemble des attentes des consommateurs de l’information.

Dans le cadre d’une entreprise, nous pouvons concevoir des outils de type Wiki en vue de définir des mots ou des procédés propres à l’entreprise.

Par exemple, pour définir « la machine CX50 », le responsable achat pourrait dire « la machine CX50 fait partie des machines les plus onéreuses de son domaine mais a une durée de vie trois fois supérieure à la moyenne », informant ainsi toute son organisation sur les choix stratégiques d’investissement et de maintenance de cette machine. Parallèlement, le responsable production pourrait ajouter l’information suivante : « bien que réputée...

Badges/récompenses/justificatifs/certification/classement

Chaque apprenant doit avoir un objectif pour se former. Bien entendu, tout apprenant dispose d’objectifs naturels qui l’amènent à suivre une formation. Cependant, rares sont les formations qui proposent des objectifs à court terme.

Les objectifs à court terme représentent à la fois des valeurs ajoutées inestimables et des éléments très souvent oubliés. Par exemple, dans le cadre d’une formation gestion de conflit, on s’attend à ce que l’objectif naturel de nos apprenants soit d’apprendre à gérer les conflits avec leurs collègues en vue de mieux maîtriser leur quotidien professionnel. Dans cette idée, nous pourrions considérer que ces éléments sont suffisants pour que notre apprenant garde une motivation importante.

Cependant, son immersion dans la formation lui fera rapidement perdre son objectif initial compte tenu du nombre de nouveaux éléments à gérer : un nouveau formateur, des apprenants avec lesquels il faut savoir partager les expériences, de nouveaux outils et méthodes à intégrer… En somme, la détermination d’objectifs directement liés à la formation peut prendre du sens pour maintenir la motivation des apprenants. Nous parlons alors de récompenses...

Le Machine to Machine/M2M/Les appareils connectés

Le M2M, c’est la communication autonome entre les appareils, bien souvent au travers du réseau Internet.

Le M2M marque l’aboutissement d’un long chemin technologique que nous avons entamé dès l’apparition d’Internet voire même avant. C’est, par exemple, la communication entre les appareils comme un réfrigérateur qui passerait commande sur Internet de manière automatique dès qu’il manque un produit.

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http://www.youtube.com/watch?v=NdzQc4Lt3IA

Le M2M est encore récent et le nombre d’appareils connectés reste encore faible à ce jour. De plus, il est évident que les premiers appareils connectés satisferont dans un premier temps les attentes du grand public pour des besoins primaires : manger, boire, dormir… Cependant, comme l’histoire l’a montré, l’univers de la formation professionnelle s’appropriera subtilement mais justement les technologies adaptées. C’est ainsi que s’est créé le concept de LCMS. En effet, le concept de LCMS est une réadaptation du concept de CMS qui est à la base un site Internet pour créer des sites Internet. L’univers de la formation professionnelle a repris ce concept pour créer un LCMS, site Internet pour créer des sites Internet à vocation pédagogique.

Sans noyer ce concept quelque peu technique dans un autre tout aussi technique, le concept de M2M est la parfaite représentation du Web 4.0. Le Web 1.0 étant le Web de base tel que nous l’avons connu au début des années 90, avec du contenu dit statique, institutionnel. Le Web 2.0 étant un Web interactif, à l’image des blogs, forums et des réseaux sociaux, où tous les internautes peuvent s’exprimer et interagir. Le Web 3.0 étant un Web structuré permettant aux sites Web de communiquer entre eux et, par exemple, de vous connecter sur un site à l’aide de votre compte Facebook. Le Web 4.0 est tout simplement la connexion des objets entre eux aux sites Internet.

L’appareil connecté le plus connu à ce jour est évidemment le téléphone portable. Mais il existe également d’autres outils dont on peut deviner...

Homme Cyborg

L’histoire nous a montré qu’il fallait souvent « avoir une tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine ». Ce qui signifie qu’un individu rempli de connaissances dispose peut-être de moins d’agilité intellectuelle qu’un individu qui n’a aucune mémoire mais qui ferait preuve de pragmatisme face à une situation, en utilisant les outils extérieurs.

Une rapide expérience illustre cette idée : supposez que vous êtes sur la lune, posté à l’intérieur de la fusée numéro 1. Il n’y a plus d’oxygène dans cette fusée, il vous faut donc rejoindre la fusée numéro 2 qui se trouve à deux kilomètres à pied de la fusée 1. Vous vous apprêtez à partir et il vous faut classer les dix objets à votre disposition pour savoir lesquels vous seriez susceptible d’emmener.

Voici la liste dans un ordre hasardeux, votre objectif est donc de la classer dans le bon ordre, selon vos critères :

  • un couteau bien aiguisé ;

  • une poche d’eau de 1 litre avec son tuyau ;

  • une bouteille d’oxygène de 10 kg avec son raccordement ;

  • une solide corde de 5 mètres ;

  • dix barres de céréales ;

  • un thermomètre spatial ;

  • une boussole spatiale ;

  • un pistolet spatial ;

  • un talkie-walkie...