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La transformation digitale en marche

La révolution est en marche, mais ce n’est que le début

Remémorons-nous un petit peu l’histoire d’Internet en simplifié.

À partir de 1962, le ministère de la Défense américain souhaite mettre en place un réseau de communication militaire. Son objectif est de créer un réseau qui puisse continuer de fonctionner en cas d’attaque nucléaire massive.

Pour rappel, en 1962, nous sommes en pleine guerre froide. Ce réseau est opérationnel à partir du 20 septembre 1969 et s’appelle ARPANET.

Il permet de relier au départ deux universités, celle de Californie avec celle de Stanford. Le premier message envoyé est le mot « login », qui est envoyé sur ce réseau le 29 octobre 1969. À partir de 1980, ARPANET se divise en deux réseaux distincts : l’un militaire et l’autre civil.

Ce dernier va se déployer à partir de janvier 1983 grâce à l’arrivée d’un protocole créé par Vinton Cerf, le TCP-IP : «  Transport, Control, Protocol, Internet Protocol  ». Il permet une simplification de l’envoi et de la réception d’informations.

À partir de 1984, ce réseau compte déjà plus de 1000 ordinateurs reliés à travers le monde (principalement...

Comparons le Web à d’autres révolutions technologiques

Dans la première partie de ce livre, nous avons souhaité aborder la transformation digitale (également appelée l’e-transformation) sous l’angle marketing, l’angle des marchés.

Pour ce faire, l’important est de comprendre cette évolution et de nous situer aujourd’hui au sein de cette révolution. Afin de vous permettre de comprendre cette évolution, nous allons vous montrer et comparer la révolution Internet à trois autres secteurs d’activités : la révolution automobile, la révolution dans l’aviation et la révolution informatique.

Internet a 25 ans : où en étaient ces révolutions au bout de 25 ans ?

Prenons par exemple l’histoire de l’automobile. La première voiture apparaît en 1886 : c’est la Benz Patten de Karl Benz, premier prototype automobile à trois roues et à moteur de combustion interne, le moteur à essence.

25 ans plus tard, nous sommes en 1903 avec l’apparition de la Ford A.

Si nous comparons le Web à l’histoire de l’automobile, le Web actuel en 2017 est l’équivalent de la Ford A. Imaginez maintenant ce que pourrait être le Web si c’était une Ferrari.

Comparons maintenant le Web à l’histoire de l’aviation....

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

En 2017, on estime qu’il y a à peu près 3,7 milliards d’utilisateurs d’Internet dans le monde et environ 1,2 milliard de sites internet. Certains chercheurs danois et hollandais ont notamment publié récemment une nouvelle estimation du nombre de pages web : eux l’estiment à plus de 5 milliards. Et encore, cela uniquement pour le côté visible du Web par les moteurs de recherche (et pas pour ce que l’on appelle le Dark Web).

Si nous prenons quelques statistiques, nous pouvons constater qu’au niveau des usages internet :

  • 50 % de la population mondiale est internaute.

  • 2,8 milliards sont utilisateurs des réseaux sociaux.

  • 5 milliards sont utilisateurs de mobiles.

Si nous prenons ces chiffres clés juste pour l’Europe :

  • 76 % de la population est internaute, soit environ 637 millions,

  • les deux tiers de ces internautes sont utilisateurs des réseaux sociaux,

  • 80 % des utilisateurs des réseaux sociaux le sont sur le mobile.

À ce jour, au niveau des réseaux sociaux, nous sommes :

  • 2 milliards sur Facebook.

  • 320 millions sur Twitter.

  • 600 millions sur Instagram.

  • 470 millions sur LinkedIn.

Comme vous le verrez plus en détail dans le chapitre Organiser sa stratégie Social Media, Facebook est bien entendu le leader mondial des réseaux sociaux et Instagram, propriété de Facebook, est en très...

Ils n’ont pas 20 ans et pourtant ils dominent le monde

Les dinosaures qui ont plus de 20 ans

Au début, ils étaient deux dinosaures, Microsoft et Apple : le premier créateur de systèmes d’exploitation et le second créateur de systèmes d’exploitation et d’ordinateurs.

Dans l’industrie du numérique, ces deux entreprises sont très anciennes puisqu’elles viennent de fêter leurs 40 ans. Toutefois, sans elles, il n’y aurait jamais eu d’informatique personnel et donc pas de développement d’Internet.

Aujourd’hui, ces entreprises sont toujours extrêmement présentes dans le développement des usages Internet.

Imaginez un monde sans smartphone, sans écran tactile, sans application !

Même si Apple est moins innovante depuis la disparition de Steve Jobs en 2011, elle n’en reste pas moins l’une des entreprises les plus riches du monde. Apple est devenue, par exemple mardi 9 mai 2017, la première entreprise au monde à dépasser les 800 milliards de capitalisation boursière avec une perspective à 1000 milliards dans les prochaines années.

Les petits nouveaux devenus des géants en quelques années

Le GAFAM représente l’acronyme de ce que l’on appelle les « Big Five », c’est-à-dire les 5 géants qui dominent le Web et le monde d’aujourd’hui : Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft.

Vous croiserez souvent le terme GAFA, mais de plus en plus on ajoute Microsoft, ce qui donne le GAFAM.

Leur date de naissance :

  • Google est né en 1998.

  • Amazon en 1994.

  • Facebook en 2004.

À titre indicatif, le GAFAM a une valorisation...

Les français et Internet

Avant de se pencher sur le webmarketing, il est important de faire un état des lieux.

Le CRÉDOC publie chaque année un «  baromètre du numérique  » réalisé pour le compte du Conseil Général de l’Économie (CGE), de l’ARCEP et de l’Agence du Numérique (pour vous procurer l’étude : http://www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=R333).

Ce baromètre nous permet d’y voir un peu plus clair.

Nous avons décidé de croiser cette étude avec celle réalisée par le cabinet Laurent Berger pour le compte de Google (https://www.rolandberger.com/fr/Publications/pub_etat_des_lieux_num_rique_de_la_france.html)

Et voici les conclusions pour 2016.

Le premier point à retenir est le taux d’équipement numérique qui se généralise

Plus de 80 % de la population est équipée d’un ordinateur, ce qui reste assez stable (pour rappel, par « population », nous entendons les 12 ans et plus, même si bientôt il faudra se pencher sur le taux d’équipement des 12 ans et moins, au vu du rythme d’accélération des usages de nos enfants).

Les deux tiers de la population française sont équipées d’un smartphone (une croissance de 7 % en un an).

Pour les tablettes, le taux d’équipement est moindre : 40 % de la population, en sachant qu’il y a cinq ans ce taux n’était que de 4 %.

Un tiers de la population dispose d’un triple équipement (ordinateur/tablette/smartphone).

De ce fait, la quasi-totalité de la population est internaute : d’après le CRÉDOC, 85 % de la population a accès à Internet via sa ligne fixe.

Une étude réalisée sur 16 ans et plus par le cabinet Laurent Berger (pour Google) nous indique que 11 % des français n’ont encore jamais utilisé Internet ; c’est un chiffre bien supérieur à celui de pays comme le Danemark ou les Pays-Bas où ils ne sont que 3 %.

L’étude du CRÉDOC estime que 100 % des 12-39 ans sont internautes et que les trois quarts des français accèdent à Internet...

Évolution du e-commerce

La croissance continue

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Au 1er janvier 2017, on dénombrait 200 000 sites marchands actifs (+12 %) en France. Il y a 10 ans, on en comptait 10 fois moins.

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En France, entre 2015 et 2016, la hausse du chiffre d’affaires du e-commerce a été de 14 % : il est passé de 65 milliards à 72 milliards en 2016 (plus de 80 milliards, prévisionnel 2017). La croissance reste à 2 chiffres dans un pays où la croissance globale annuelle peine à dépasser les 1 %. Cette croissance reste 15 à 20 fois supérieure à la croissance du commerce physique en France.

Pour information, la France se situe au cinquième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et Japon. Le chiffre d’affaires du e-commerce en France représente 10 % de celui de la Chine leader mondial, et le chiffre d’affaires du Royaume-Uni est 2,5 fois supérieur à celui de la France.

Pour les deux dernières années, le panier moyen a fortement diminué : le montant moyen annuel d’une transaction baisse à 70 euros en 2016 contre 75 euros en 2015, soit une baisse de 7 %.

Cette baisse du panier moyen est compensée par un record d’augmentation de la fréquence d’achat en 2016 : + 21 % par rapport à 2015. C’est ce point qui est le plus important : l’achat sur Internet devient la norme et non plus l’exception.

D’après eMarketer, le chiffre d’affaires mondial de l’e-commerce Bto C s’est élevé à 1 671 milliards de dollars en 2015, en hausse de 25 % par rapport à 2014. Il pèse donc 7,4 % du total des ventes de détail dans le monde.

Parlons conversion

La question que tous les e-commerçants se posent souvent : qu’est-ce qu’un bon taux de conversion ?...