Au sein du groupe ENI, il y a de très nombreux et très différents métiers. Le plus connu et le plus visible est sans doute celui de formateur que l’on retrouve à l’école, à ENI Service – Centre de formation mais aussi derrière les contenus (livres, vidéos…) proposés par ENI Editions et ENI elearning pour les professionnels.
Mais comment devient-on formateur informatique chez ENI ? Quelles missions se cachent derrière ? Et surtout quels hommes et femmes ? Coup de projecteur sur Hervé Boisgontier, formateur donc mais aussi auteur et conférencier pour le groupe ENI.
ENI : Quel est ton rôle chez ENI ?
Une autre activité complète tout cela, les conférences techniques. L’intérêt est de montrer notre savoir-faire mais aussi de passer des messages autour de valeurs de l’école. Et il y en a qui me tiennent particulièrement à cœur, l’accessibilité numérique et le Green IT.

ENI : Sans parler de journée type, comment s’organisent tes journées ? Quelle(s) mission(s) se cache(nt) derrière le titre ?
HB : Nous avons une particularité à l’école ENI qui est de dispenser des formations « à la semaine » : une semaine, une thématique. Cela permet d’enchainer théorie puis démonstrations et enfin mise en pratique pour les apprenants. C’est vraiment différent des apprentissages classiques. Et cela fait une continuité dans l’enchaînement des modules.
De fait, la plupart des semaines je suis en face-à-face pédagogique, en cours. À 9h, je vais en salle de formation où on commence par la théorie, les concepts puis les démos et enfin les TP. C’est mon quotidien. Nous ne faisons pas de partiels mais des évaluations en fin de semaine.
Il y a aussi toute la partie préparation des cours et des conférences. J’ai aussi d’autres missions plus annexes comme par exemple, cette semaine, la préparation d’un appel d’offres pour la région Bretagne.
ENI : Et il y a aussi l’activité d’auteur…
HB : Effectivement, en dehors de l’école, j’écris aussi des livres ! J’ai la chance d’être dans un groupe qui est aussi une maison d’édition ^^

ENI : Comment en es-tu arrivé à exercer ce métier ?
HB : Déjà au collège, j’avais envie de transmettre du savoir. L’informatique me plaisait beaucoup, j’ai donc fait des études associées. Et comme je souhaitais enseigner dans le public, j’ai opté pour une filière classique (IUT, Master puis Doctorat) à la faculté.
Dans ce genre de cursus, il faut aussi faire de la recherche, mais cette partie me plaisait moins que l’enseignement. Comme il était difficile de trouver un poste dans le public à l’époque, j’ai regardé dans le privé car c’est pour moi une vraie vocation d’enseigner. Je n’ai d’ailleurs toujours pas changé de poste et je souhaite continuer à former !
Quant à l’écriture, au début, je m’étais dit que ce n’était pas pour moi. La rédaction, ce n’était pas trop mon truc, j’étais plus à l’aise à l’oral car on se rend compte notamment si ce que l’on dit est compris ou non. Et puis on m’a demandé si je pouvais faire une mise à jour d’un livre sur l’algorithmique. Le contenu précédent ne me convenait pas, cela ne suivait pas ce que je faisais dans mes formations. J’ai donc sauté le pas, la mise à jour est devenue écriture. Je vais d’ailleurs remettre à jour cet ouvrage.
ENI : C’est donc que l’expérience fut positive…
HB : C’est une bonne expérience, oui. C’est chronophage, cela nécessite de s’organiser mais complète bien mes missions de formateur. Et cela permet de creuser encore plus le sujet car on ne peut pas écrire quelque chose d’approximatif.
ENI : Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton rôle chez ENI ?
HB : Les échanges individuels. Que ce soit avec des apprenants qui confient avoir compris ou après une conférence où le public manifeste son intérêt et sa motivation, ce sont des moments de bonheur. On voit que ce qu’on fait a de l’impact.

ENI : Et ce qui te plaît le moins ?
HB : Le manque de temps et le fait que parfois tout se précipite. Je suis perfectionniste, je n’aime pas le « vite fait, bien fait ». J’ai besoin de temps pour maturer les idées, être sûr de là où je veux aller. Cela vaut aussi pour l’écriture. Même si la période est dense, j’ai besoin de prendre mon temps au départ.
ENI : Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait devenir formateur ?
HB : Il faut être curieux, toujours avoir un appétit pour regarder comment se passent les choses. Dans notre secteur, il ne faut pas se contenter de la documentation et bien regarder « derrière le rideau ». On apprend tous les jours, même lorsque l’on est formateur, c’est perpétuel. En fonction des questions que l’on nous posent, il faut avoir envie de creuser.
Je ne sais pas si la fac est la meilleure solution pour être formateur. Beaucoup de mes collègues sont plutôt des développeurs qui ont ensuite bifurqué vers la formation. Les deux approches sont bonnes je pense. J’apporte d’autres choses que mes collègues qui ont d’abord été informaticiens. C’est bien pour les apprenants, cela fait de la richesse de point de vue.

ENI : Comment penses-tu que le métier va évoluer ?
HB : Lorsqu’il faut se projeter, j’aime regarder en arrière. Or, sur les 10 dernières années, le métier de formateur en présentiel a peu évolué. Et je pense que ça ne changera pas trop.
Mais il y a l’apparition de l’apprentissage à distance qui va continuer à se développer. Numériser un cursus ou un module oblige à donner un cours face à une caméra. C’est une vraie difficulté. Le formateur est tout seul, pas dans son environnement habituel, cela demande de l’adaptation.
Il y a aussi l’émergence du mode hybride présentiel/télé-présentiel. C’est tout aussi compliqué mais certains pensent que c’est l’avenir. Mais pour un formateur, c’est difficile d’avoir la même qualité pédagogique.
Alors l’avenir sera-t-il dans le Metaverse ? Il y a certainement des tests en cours mais je ne trouve pas cela souhaitable. Autant pour le côté pédagogique que pour les ressources planétaires que cela mobilise.
Formateur en développement informatique sur différents langages de programmation depuis près de 10 ans, Hervé BOISGONTIER est intéressé depuis longtemps par le développement durable. À ce titre, il a suivi les formations Ecoconception de services numériques par GreenIT.fr et Développer des sites web accessibles par Access42 et obtenu les certifications associées. Il propose au lecteur des livres réellement efficaces, et empreints de toute sa pédagogie, sur des langages tels que Java, SQL ou Transact-SQL ainsi que sur la mise en pratique du Green IT et de l’accessibilité dans le métier d’informaticien.

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