L’adoption de pratiques numériques responsables et d’une stratégie RSE sont cruciales pour les entreprises, car elles répondent à des enjeux à la fois économiques, écologiques, éthiques et réglementaires. En réduisant leur impact environnemental, en optimisant les projets pour éviter et en renforçant leur conformité légale, entre autres, elles peuvent non seulement améliorer leur compétitivité, mais également répondre aux attentes croissantes des consommateurs et des régulateurs.
Mais comment appliquer concrètement ces principes ? Comment rendre sa stratégie RSE gagnante et pertinente ? Les réponses à ces questions étaient au cœur du 7e ENI Talks organisé par le groupe ENI en partenariat avec Thales et Apside le mardi 24 septembre dans le cadre de la Nantes Digital Week 2024.
Objectif de cet ENI Talks : montrer qu’adopter des pratiques numériques responsables apportent de nombreux avantages aux entreprises qui veulent prospérer de manière durable. Pour échanger sur le sujet, mieux le comprendre et savoir comment, concrètement, déployer des actions, nous convié trois experts :
• Lucile VANNIER : Référente Numérique Responsable, BPCE Solutions Informatiques & Groupe BPCE
• Vincent FRANCFORT : Expert RSE et co-gérant du Cabinet Rupture Engagée – Audit, Conseil, Formation
• Yann OGER : Responsable Ingénierie Logicielle Thales – Référent Ouest Eco-conception des Services Numériques
Comprendre le numérique responsable
Pour bien cadrer les débats, notre animateur Olivier Piers, directeur pédagogique d’ENI Ecole informatique a commencé par revenir sur les termes et définitions. Qu’entends-t’on par « numérique responsable », sujet tendance mais très récent (terminologie créée en France en 2018) ?
Intégrer les dimensions environnementales, économiques et sociétales (PPP, People, Planet et Profit/Prosperity), viser à réduire les empreintes de ces 3 dominantes dans les entreprises. Cela concerne bien évidemment le matériel, les logiciels, les services… L’idée étant d’être plus vertueux et de viser la sobriété numérique. Il faut pour cela être conscient des impacts dans un premier temps et comprendre l’importance du mot « responsable » dans l’expression Numérique responsable qui va au-delà du Green IT, du Tech for goods, du bilan carbone, etc.
C’est, quelque part, le numérique au service de la RSE. Pour mieux comprendre ces définitions, nos spécialistes ont listé quelques ressources intéressantes (INR, RGESN…).
Stratégies et bonnes pratiques du numérique responsable
Le sujet doit concerner toutes les strates de l’entreprise et même les fournisseurs, la conscience doit être collective, la démarche comprise.
Une des premières actions, simple et rapide, à mettre en place dans tous types de structures, des TPA aux grandes entreprises en passant par l’administration, c’est d’allonger la durée de vie des équipements. Le matériel et surtout sa fabrication est un des éléments les plus impactants. C’est là que l’éco-conception et la politique d’achat/renouvellement prennent leur légitimité notamment.
Pour mener ce type d’actions, se faire accompagner par des experts est évidemment une possibilité intéressante si les compétences n’existent pas en interne. Pour mesurer l’impact de ces nouvelles pratiques, des indicateurs peuvent être pertinents.
Intégrer le numérique responsable dans une organisation
Nos trois intervenants ont dans cette partie illustré par l’exemple les avantages à adopter ces pratiques mais aussi leurs contraintes. Pour eux, les investissements de départ pour modifier les pratiques dans les entreprises seront facilement rentabilisés dans le temps. Et de rappeler l’importance de l’implication de tous, et notamment des directions qui ne doivent pas se contenter de « mesurettes » qui donnent bonne conscience.
Perspectives futures et enjeux transversaux
Entre enjeux de cybersécurité, utilisation croissante de l’IA et perspectives de développement, il n’est évidemment pas toujours simple de concevoir les projets numériques de manière responsable.
Le guide de l’INR ou encore la norme ISO 26000 donne des pistes présentes et futures pour répondre aux besoins. Mais pour nos spécialistes, il faut aller plus loin, y compris dans les contraintes aux entreprises (normes et lois). Et continuer à sensibiliser, à démocratiser.
Notre évènement s’est terminé par la traditionnelle séance de questions réponses où le public comme les internautes ont abordé les sujets de Green Washing, de puces TPM2 ou encore la baisse de la TVA sur les produits reconditionnés.
Les réponses de nos invités et bien évidemment l’intégralité de cet ENI Talks dans le replay ci-dessus !