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  1. Livres et vidéos
  2. Les clés d'un progiciel SaaS durable
  3. Le levier du Cloud
Extrait - Les clés d'un progiciel SaaS durable Aligner l'architecture, l'usine logicielle et l'organisation
Extraits du livre
Les clés d'un progiciel SaaS durable Aligner l'architecture, l'usine logicielle et l'organisation
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Le levier du Cloud

Introduction

Les bénéfices de la mise en œuvre de l’approche DevOps nécessitent un alignement du modèle organisationnel avec la flexibilité de l’infrastructure. Le Cloud apporte naturellement des avantages en termes de flexibilité, scalabilité et résilience nécessaires à une approche DevOps. L’utilisation du Cloud est beaucoup plus structurante qu’il n’y paraît sur le temps de développement, mais aussi sur le cycle de vie produit.

Le recours au Cloud nécessite un investissement, une maîtrise importante et une connaissance fine des différentes facettes de celui-ci pour en tirer de réels avantages et pour ne pas commettre d’investissements impulsifs ("parce que c’est dans l’air du temps") qui mettraient à mal vos projets et vos finances. Il doit aussi être perçu comme un accélérateur à l’intégration d’innovations dans les projets.

Cloud - Les concepts IaaS, PaaS, SaaS, FaaS

1. Introduction

Le terme SaaS a émergé au début des années 2000 et se distingue du concept précédent d’ASP (Application Service Provider, ou fournisseur d’application/service), en insistant non pas sur un simple hébergement, mais sur un vrai modèle de consommation de ressources informatiques à la demande. Ce principe a pour vocation de donner une pleine autonomie aux clients consommateurs.

C’est dans le célèbre livre de Salesforce "Behind the Cloud" en 2009 qu’est expliqué comment, grâce au Cloud et au SaaS, Salesforce a atteint en dix ans le milliard de dollars de chiffre d’affaires. Dans ce livre sont développés tous les bénéfices à la fois pour le fournisseur et le client, qui vont bien au-delà du simple déplacement de charges d’hébergement depuis le SI client vers le fournisseur/plateforme SaaS. Il s’agit d’une transformation profonde de la capacité à produire du service et à le délivrer à l’utilisateur final dans des cycles plus courts que le modèle traditionnel des projets et des logiciels hébergés. Pour les directions métiers, le SaaS permet de s’affranchir des limites d’infrastructure et de compétences des DSI.

Au-delà du marketing et du Buzz, ces différents nouveaux services sont indispensables dans la course à l’innovation, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle, où il devient illusoire d’imaginer développer ces technologies sans l’apport des services Cloud.

Dans la catégorie des "as a Service"/On Demand ("à la demande" en français), dès le début des années 2000, avec l’émergence des architectures web distribuées, Amazon construisait en interne un écosystème de services leur permettant de fournir à leurs propres équipes un catalogue de services d’infrastructures robustes et standardisés. C’est grâce à cette expérience unique qu’Amazon a considéré que ces mêmes briques de IaaS et de PaaS pourraient servir à d’autres développeurs et Startups....

Régions, zones de disponibilité

La structure géographique des Cloud Providers n’a pas été conçue au hasard et doit être comprise en profondeur pour arriver à en tirer des bénéfices réels.

L’une des principales caractéristiques d’un Fournisseur Cloud est d’avoir de hauts taux de disponibilité permettant de proposer des niveaux d’engagement de services élevés (SLA en anglais, Service Level Agreement) par l’approche standardisée, automatisée et uniforme qu’il propose. L’intervention humaine a été réduite au minimum comparée aux autres acteurs plus traditionnels tels qu’OVH et Claranet. AWS, Azure ou GCP peuvent à l’inverse opérer des Datacenters grands comme plusieurs terrains de foot avec uniquement quelques personnes.

Le déploiement d’un Cloud public est en général mondial et démarre par des "régions". Alibaba a démarré en Chine alors que AWS avait démarré en Virginie sa région nommée us-east-1, puis s’est étendu à travers le monde. Les régions permettent de garantir que les ressources Cloud sont au plus près de leurs utilisateurs. Rappelons qu’une requête/réponse entre Paris et New York induit au minimum 40 millisecondes de latence, ce qui n’est pas toujours adapté à une utilisation web.

Voici à titre d’exemple la cartographie de déploiement de Google Cloud Platform en 2021.

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Chaque région est constituée d’une ou plusieurs zones de disponibilité. Le principe des zones de disponibilité est la pierre angulaire d’une stratégie permettant d’avoir une disponibilité et une résilience beaucoup plus importante que chez un fournisseur d’accès classique.

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Les zones de disponibilité sont des Datacenters reliés...

État des lieux des différents fournisseurs Cloud

1. Liste des différents fournisseurs Cloud

a. Les Majors

AWS

Pionnier et leader historique du marché, AWS est incontestablement le fournisseur dont la palette d’offres est la plus large et continue sur certains services à creuser l’écart. Certains analystes considèrent même que AWS a 5 ans d’avance en termes d’expérience sur l’ensemble de ses concurrents. Cela semble a priori excessif, mais il faut avoir beaucoup d’expérience dans le Cloud pour s’en apercevoir car la plupart des concurrents de AWS ont des équivalents mais pas le même niveau de maturité et de stabilité. Sur de nouvelles offres, AWS est souvent pionnier sur une région (Irlande en Europe) via une approche MVP, mais a parfois du mal à combler l’ensemble de ses fonctionnalités manquantes rapidement et sur l’ensemble des autres régions. Certaines offres telles qu’Amazon S3 ont tellement été plébiscitées par les développeurs qu’elles sont devenues un standard de facto, implémenté chez Scaleway, Oracle, Dell, etc. La dernière chose qui nous semble importante dans certains usages de DSI notamment, est la disponibilité de machines de très petites tailles (Famille t3, 512 Mo, 1/10 de CPU), avec des systèmes de Burst de Puissance très évolués, là où les autres Majors du Cloud public ne proposent souvent que des machines d’entrée de gamme plus chères, car plus puissantes et avec un minimum de 1 CPU virtuel. Vous pourrez ainsi héberger de tout petits applicatifs, isolés du reste, sans avoir besoin de les mettre sous forme de conteneur ou de remettre nécessairement une couche de virtualisation pour gagner en échelle.

Azure

Pour la petite histoire, le nom Azure est censé correspondre au ciel azuré qui porte les nuages (Cloud). Microsoft est arrivé sur ce marché en 2010, mais avec une vraie offre à partir de 2013, ce qui est très récent.

Les points forts de Microsoft concernent l’extension et l’écosystème avec le On Premise, son réseau de clients Entreprise partout dans le monde et un écosystème de solutions...

Consommer du IaaS, PaaS ou FaaS

Cette question est sans doute la plus délicate de ce chapitre et la plus dépendante de votre vision de l’architecture ; nous allons néanmoins essayer d’y voir plus clair et de proposer notre conviction.

Parmi les trois options, le IaaS est celle qui offre le plus de flexibilité, il permet d’avoir davantage la main sur toutes les options de configuration alors qu’un PaaS est nécessairement plus restreint en termes de paramétrages fins. En pratique, avec un IaaS, vous pouvez tenter de vous recréer un service proche de ce que vous trouverez en PaaS (une base de données, un middleware, un broker de message) au prix de beaucoup d’efforts d’industrialisation…

En effet, comme nous l’expliquions dans le chapitre dédié aux différents concepts as a Service, le PaaS étant plus haut dans la chaîne de valeur que le IaaS, il est généralement plus cher et vous rend davantage dépendant du Cloud Provider.

De plus, chaque fournisseur a sa propre approche, AWS étant parti du IaaS pour aller vers du PaaS tandis que Microsoft faisait le chemin inverse. Auparavant, quelques acteurs historiques fournissaient déjà ce qu’on appelle maintenant du PaaS, c’est-à-dire que vous pouviez sur Scaleway (l’offre de Free) ou sur OVH déjà choisir des bases de données, et ils s’occupaient du service (et notamment du backup). Certaines DSI avaient ce type d’approche également via des catalogues de services et proposaient en interne des services tels que des "Tomcat as a Service", ou du PostgreSQL as a Service. Ce qui a désormais changé, c’est que les acteurs Cloud ne proposent pas seulement la partie automatisation via des API, CLI et interfaces web de ces services, mais ont aussi rendu accessibles des centaines de services PaaS car les architectures se sont largement complexifiées. À notre sens, la démultiplication du nombre de technologies à fournir combinée à la rapidité d’évolution des versions rend la maîtrise des opérations en mode IaaS complexe. C’est là où l’effet d’échelle fait que les Clouds publics deviennent plus forts que les autres acteurs justifiant ainsi...

Optimiser ses coûts Cloud

1. Introduction

Au début des années 2000, il fallait parfois « être sorti de Polytechnique » pour comprendre les offres de forfait des opérateurs mobiles. Depuis l’avènement des forfaits illimités, la situation s’est nettement simplifiée. En ce qui concerne le Cloud, les offres sont d’une complexité inouïe et les acteurs semblent tout faire pour que rien ne soit comparable, chacun pointant du doigt les inconvénients et l’opacité des autres fournisseurs. À titre d’information, en 2016, le fichier JSON contenant les tarifs des services Amazon pesait plus de 50 Mo, car différents d’une région à une autre, différents suivant chaque niveau de machine (plus de 200 modèles différents) ou encore suivant chaque OS (Windows, Linux, Red Hat…). Ces problèmes de coûts auraient pu constituer un livre entier, nous allons cependant tenter d’y voir plus clair en quelques pages résumant les opportunités de réduire sa facture Cloud.

2. Les différents coûts en jeu

Une des premières erreurs communément répandues lorsqu’on débute dans le Cloud est de considérer uniquement les coûts de calcul (ex. EC2 sur AWS) et négliger les autres. Or, sur un Cloud, tout est généralement facturé. Voici quelques autres coûts classiques à prendre en considération :

  • Les coûts de stockage avec différents niveaux de stockage et d’usage possible (accès plus ou moins fréquents), jusqu’à des stockages "froids" sur bandes, bien moins chers, mais dont le coût de récupération peut varier en fonction du temps demandé pour récupérer les données. 

  • Les coûts réseau. Ceux-ci sont généralement gratuits au sein d’un réseau virtuel local et au sein d’une même région, mais certains Cloud Providers peuvent facturer le réseau entre les zones de disponibilité. La plupart des transferts réseau vers le Cloud sont gratuits (pour favoriser le déplacement de charge de travail vers le Cloud), tandis que les téléchargements sont payants...