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Extrait - La transformation digitale des entreprises Plongez de l'autre côté du miroir
Extraits du livre
La transformation digitale des entreprises Plongez de l'autre côté du miroir
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Le digital

Introduction

Je me suis longtemps interrogé sur le digital. Je le voyais comme un terme « fourre-tout » qui, en gros, parlait d’innovation, de technologie, de méthodes nouvelles, bref, pour un jeune sorti d’école d’ingénieur, cela représentait plein de « trucs cool » à apprendre. Mais, par son terme « fourre-tout », le digital me semblait être : « beaucoup de fumée pour pas grand chose ».

Ce qui a créé ce terme « fourre-tout », ce sont certainement des expressions toutes faites sur le digital, que nous pouvons entendre partout, du type :

  • « Un truc technique, mais comme tout le monde en parle, il faut le faire ».

  • « Test and Learn en mode agile ».

  • « Un nouveau « buzzword », dans dix ans on n’en parlera plus ».

  • « Nouvelle source de revenus » ou «  c’est juste du e-commerce » ou encore « un site internet ».

  • « Créer les nouveaux Facebook ou Amazon ».

  • « Être "disruptif" ou "ubériser" mon secteur ».

Nous entendons tout et son contraire et bien souvent, nous pouvons organiser ce que nous entendons autour de deux visions :

  • Une sorte de startup qui vit en dehors de l’entreprise. Une équipe souvent habillée en jean & baskets, qui utilise des nouvelles technologies, mais qui ne sort jamais rien.

  • Une équipe de « geeks » plus technique les uns que les autres et qui se prend pour le nouveau Mark Zuckerberg (le patron de Facebook) ou Bill Gates (le patron de Microsoft). Ils sont persuadés qu’un jour ils vont révolutionner le monde. Malheureusement, bien souvent nous ne voyons rien. Juste un ensemble de POC (Proof of Concept) infini qui ne passe jamais en phase de production.

Bilan, que ce soit technique ou startup, tout porte à croire que le digital est une bulle dans l’entreprise qui ne crée pas le nouveau Facebook ou le nouvel Amazon tant espéré et qui bien souvent est plus déceptif que vecteur croissance/différenciation. Après en avoir parlé depuis...

Définition littérale du digital

Commençons par essayer d’en faire une définition littérale. En faisant quelques recherches, nous pouvons trouver plusieurs définitions :

  • (Adjectif) Qui appartient, se rapporte aux doigts. Exemple : les empreintes digitales.

  • (Anglicisme) Calcul, code digital dans lequel on utilise des nombres. Qui opère sur des données numériques.

  • Plante d’Europe et d’Asie occidentale à hampe dressée, à fleurs tombantes en forme de doigt de gant.

Je vous propose déjà de laisser de côté la troisième définition, nous en conviendrons, qui ne correspond pas à ce que nous cherchons. Mais observons d’un peu plus près les deux premières définitions.

La première définition, de prime abord, ne semble pas correspondre à ce que nous cherchons, mais l’exemple « empreinte digitale  » me semble intéressant. En effet, les empreintes digitales sont uniques à chaque individu et chaque doigt a son empreinte propre. Bien souvent, lorsque nous parlons d’empreinte digitale, nous imaginons les systèmes d’identification informatique qui y sont souvent associés quand nous passons la douane ou lorsque nous faisons un nouveau passeport par exemple.

Cette association que nous faisons aujourd’hui entre les empreintes digitales et les systèmes informatiques d’enregistrement, d’analyse et de comparaisons est intéressante. Car si nous faisons quelques recherches sur les empreintes, nous constatons qu’elles sont déjà utilisées en 18774, aux Indes, pour éviter que les bénéficiaires de pension de l’armée ne la touchent plusieurs...

Le « miroir d’Alice »

Je représente souvent le digital comme le « miroir d’Alice »5. Lorsque vous passez de l’autre côté, tout semble identique et pourtant beaucoup de choses changent. Les codes ne sont plus les mêmes, rappelez-vous le lapin qui est toujours pressé ou ce chat, doué pour les conversations philosophiques ou encore Alice qui, en fonction de ce qu’elle mange, change de taille…

De même, le digital, c’est un peu comme franchir ce miroir, il faut nous adapter à ce nouvel environnement et y apprendre ce qui régit cet univers. Je veux dire qu’il faut nous adapter, car cet écosystème a été créé et façonné depuis longtemps. Nous pouvons certes y imposer de nouvelles tendances ou dimensions, mais il nous faut avant tout l’apprivoiser. Depuis sa création, cet univers s’est créé un ensemble de codes, d’usages et de modes de fonctionnement qu’il nous faut comprendre et maîtriser si nous ne voulons pas disparaître.

C’est pourquoi, à notre définition littérale, il nous faut encore ajouter ces codes qui modifient et transforment en profondeur l’ensemble des entreprises dites classiques.

Ces codes sont pour moi au nombre de deux : « le temps » et « le contexte ». Ces deux termes font que la définition évolue constamment. Elle s’adapte, elle fluctue en fonction du temps et de l’espace. Nous pouvions entendre assez souvent au début des années 2000 à propos du e-commerce : « ça ne marchera pas, les gens ont besoin de contact, ils n’achèteront pas sur internet ». Ou encore s’agissant d’acheter un nouvel ordinateur « tous les trois mois, les ordinateurs deviennent dépassés. Je vais attendre qu’ils arrêtent de faire des progrès avant d’en acheter un ». Ces réflexions sont pleines de bon sens. Mais malheureusement à l’ère du digital, elles ne sont pas correctement formulées. Certes, les gens ont et auront toujours besoin de contact ; certes, les technologies évoluent tout le temps, mais...

Ce qu’il faut retenir

Et même s’il est vrai que nous pouvons faire dire ce que nous voulons aux statistiques, il me semble important d’en retenir quelques-unes :

  • Chaque seconde, ce sont près de 65 000 recherches qui sont faites par les internautes sur Google.

  • En 2017, le taux de pénétration du mobile en France était d’un peu plus de 109 %.

  • 88 % des consommateurs consultent des avis sur Internet avant un achat.

  • 24 % des Français interrogés indiquent faire confiance aux médias (TV, Presse papier et en ligne).

  • 65 % des salariés français ne sont pas satisfaits par l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle.

  • Une personne changera d’emploi entre cinq et treize fois au cours de sa carrière. 

  • 49 % des travailleurs français disent parfois être amenés à agir contre leurs valeurs et 46 % se disent parfois être infantilisés par leur hiérarchie.

  • L’environnement est la première préoccupation des Français.

Ces statistiques, que nous le voulions ou non, modifient notre perception des choses et il nous faut bien en prendre conscience.

Ainsi, tout ce que nous avons vu nous amène à proposer cette définition précise du digital : « écosystème ’’data centric’’ conforme à la réglementation et s’adaptant au contexte dans lequel il évolue, permettant de délivrer, dans un temps très court, des services à valeurs ajoutées ».

Premier point, nous avons fait disparaître le terme technique du début de chapitre. Nous lui avons préféré le terme « écosystème ». Comprendre par écosystème « ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interrelation avec son environnement », car le digital ne doit surtout pas se résumer à un simple sujet technique. La notion technique se retrouve dans le terme « data centric ». Nous allons entrer plus loin dans le détail de cette approche, mais il est important ici de comprendre que les données doivent être...

Notes et références

1 Cambridge Analytica, est une entreprise qui a été connue à la suite de la « fuite » de données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook. Cambridge Analytica a commencé à recueillir les données dès 2014 sans le consentement des clients de Facebook. Ces informations ont servi à influencer, notamment, les intentions de votes en faveur d’hommes politiques.

2 Comment l’intelligence artificielle va-t-elle régir nos vies. Un article intéressant de Dalila Kerchouche du 9 mars 2017 dans le Figaro Madame disponible ici : http://madame.lefigaro.fr/societe/l-intelligence-artificielle-comment-va-t-elle-regir-nos-vies-060317-130331

3 Définition de l’entreprise reprise du site Wikipédia et disponible à cette adresse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise

4 1877, date de la première utilisation des empreintes digitales. Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Empreinte_digitale

5 Le miroir d’Alice, en référence au roman de Lewis Carroll « De l’autre côté du miroir » (titre original Through the Looking-Glass, and What Alice Found There) qui est la suite du roman plus connu « Les Aventures d’Alice au pays des merveilles » (titre original : Alice’s Adventures in Wonderland).

6 En 2017, 70,5 millions de cartes SIM étaient actives. Source ARCEP (l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes) : https://www.zdnet.fr/actualites/chiffres-cles-les-clients-de-la-telephonie-mobile-en-france-39789987.htm

7 En 2018, 89 % des ménages français avaient accès à internet. Source Statista 2020 disponible ici : https://fr.statista.com/statistiques/509227/menage-francais-acces-internet/

8 En 2019, 77 % avaient un smartphone. Source Statista 2020 disponible ici : https://fr.statista.com/statistiques/531119/taux-de-penetration-du-smartphone-france/

9 En mai 2019, 99 % des Français bénéficiaient de la couverture...