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Les médias sociaux de média (photos et vidéos) : Snapchat, Instagram, TikTok, Google Photos, Flickr, Pinterest, YouTube...

Introduction

Par opposition aux médias sociaux grand public que sont Twitter, Facebook et LinkedIn, il existe des médias sociaux tout aussi populaires et généralistes mais plus spécialisés sur le contenu multimédia court : photos, images, vidéos courtes.

Les médias sociaux de vidéos (longues)

YouTube est l’heureux vainqueur d’une grosse bataille qui a eu lieu avec Dailymotion. Vimeo est la seule alternative possible à YouTube concentrée sur une diffusion de vidéos de qualité sans publicité.

YouTube et Vimeo sont des médias sociaux car chacun peut partager ses contenus vidéo sur la plateforme.

Comprendre l’importance des médias sociaux de photos et vidéos courtes

Stocker et partager les photos et images

En effet, le multimédia est vecteur d’un grand nombre d’activités et, en particulier, d’une grande activité social media.

L’activité la plus fondamentale est le stockage et le partage du contenu multimédia. Cela nécessite des solutions de stockage conséquentes, des solutions d’optimisation importantes et des solutions de partage optimisées également. C’est cette activité fondamentale sur laquelle se sont concentrés les médias sociaux que sont Flickr, Pinterest et Google Photos.

Optimiser le traitement des photos et images avant et après la prise de vue

En plus de cette activité fondamentale, il est question d’optimiser le traitement des images :

  • Appliquer des filtres (améliorer les couleurs, faire disparaître les imperfections des photos, mettre en relief des éléments...).

  • Analyser la photo : identifier les objets de la photo, identifier les personnes, identifier les lieux.

C’est sur ces activités-là que ce sont positionnés Snapchat, Facebook, Instagram, TikTok et Google Photos.

Gérer les vidéos

Enfin, par extension d’activité, il est également question pour certains médias d’intégrer la vidéo. Le format vidéo est en général intégré selon les formats suivants :

  • La vidéo ultra courte qui tourne en boucle, appelée classiquement un boomerang. Il s’agit de vidéos d’une longueur maximale de dix secondes en général. L’idée est de filmer pendant cinq secondes une action. Puis, lors du traitement de la vidéo, celle-ci produira la même vidéo mais dans le sens inverse, ce qui fera une séquence vidéo de dix secondes, cinq secondes d’une action dans un sens et cinq secondes d’une action dans un autre sens.

  • Ensuite, à la grande surprise de ceux qui ont vu la croissance d’Internet depuis son origine, il y a un grand retour du GIF animé. Historiquement dédié aux simples illustrations des premiers sites internet très rigides, cela permettait de dynamiser esthétiquement le site. Or, c’est...

Pinterest, la solution collaborative de partage d’images

Pinterest a été créé en 2008 par Ben Silbermann (ancien employé de Google), Evan Sharp et Paul Sciarra.

Pinterest est également un acteur historique de la planète médias sociaux. Il est à la fois une plateforme de dépôt de photos mais aussi un outil de partage de photos déjà existantes sur Internet (on parle alors d’agrégation de contenu). Pinterest est donc une plateforme de photos et un agrégateur de contenus.

Sur Pinterest on ne distingue pas vraiment les contenus chargés par les utilisateurs et ceux partagés par les utilisateurs depuis d’autres sites.

On constate simplement des publications et celles-ci sont nommées des pins (des épingles). On partage donc un pin et on dit avoir épinglé une photo.

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Pinterest comptabilise 350 millions d’utilisateurs et 200 milliards d’épingles.

Ce média social se nourrit financièrement de publicités.

On peut, par exemple, voir ici une publicité de l’annonceur Mc Donald’s :

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Pinterest, comme Flickr, ne font plus autant parler d’eux qu’avant car ils ont atteint leur maturité : il n’y a plus de nouvelles fonctionnalités développées, ces réseaux sociaux se contentent de récolter le fruit...

Flickr, le réseau social historique d’images

Flickr est la banque d’images 2.0 la plus ancienne du Web. Créé en février 2014 par Ludicorp, la plateforme comptabilise plus de 15 milliards de photos hébergées et plus de 25 millions de membres.

Racheté en 2005 par Yahoo, puis en 2018 par SmugMug, il a atteint sa maturité fonctionnelle et devient un réseau social dont on entend peu parler désormais alors que son usage est toujours aussi incontournable.

Concrètement, il permet tout simplement de stocker publiquement ses images et de permettre ainsi à une entreprise ou à une personne de rendre en libre accès de lecture, voire de téléchargement, toutes les images relatives à un événement.

C’est ainsi par exemple, que le groupe Michelin stocke toutes ses photos pour chaque événement. Ils disposent de plusieurs comptes professionnels (comptes payants) afin de stocker un très grand nombre de photos et de valoriser ainsi leurs résultats.

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C’est une excellente alternative à Facebook qui, rappelons-le, ne permet pas l’accès aux photos sans préalablement disposer d’un compte Facebook. De plus, Flickr permet d’intégrer sa ou ses banques d’images sur son ou ses sites internet. Ainsi, Flickr représente une véritable solution simple...

Pourquoi intégrer du contenu de ses médias sociaux sur son site internet ?

L’un des gros avantages des médias sociaux est qu’ils vous permettent de stocker vos contenus chez les autres (sur un autre serveur) et ainsi de faire consommer la bande passante des autres sites (la capacité de débit d’autres serveurs que celui de votre site internet). 

Ce qui vous permet de distinguer la partie standard de votre site (le texte, et les menus) de la partie multimédia. Il faut savoir qu’un site internet est fortement ralenti par les images et les vidéos qu’il héberge et diffuse. L’astuce consiste donc à les héberger sur un autre site internet (un média social) et de les afficher sur son site.

Concrètement cela vous permet :

  • de payer moins cher l’hébergement de votre site internet,

  • d’offrir la meilleure compatibilité d’accès à vos contenus multimédias et la meilleure rapidité d’accès.

Le grand Google Photos

Google Photos s’est introduit discrètement dans l’univers des médias sociaux. D’ailleurs, il est rarement perçu comme un média social alors qu’il présente toutes les caractéristiques d’un média social de photos et de vidéos courtes : il permet le stockage, la retouche et le partage. Il présente également le principe de relations en détectant qui de vos contacts est présent sur une image ou une photo. Il permet également de partager un album photos avec ses contacts.

Sur le plan fonctionnel Google Photos est le concurrent direct de iCloud, cependant, il présente une différence notable caractérisée par le tableau de comparaison ci-dessous :

Fonction

Google

Apple

Bureautique

Google Workspace/Google Drive (concurrent direct de Microsoft Office)

Suite bureautique abandonnée 

Système d’exploitation mobile

Android (75 % des parts de marché)

iOs (25 % des parts de marché) 

Carte géographique

Google Maps

Apple Plans

Photos/Vidéos personnelles

Google Photos

iCloud

Grâce à cet écosystème global, Google présente un avantage notable et donc un atout concurrentiel fort. D’ailleurs, dans un e-mail du 15 Mars 2021 à destination des utilisateurs, Google annonçait que, chaque semaine, plus de 28 milliards de nouvelles photos et vidéos étaient publiées sur leur plateforme. Ce qui prouve le succès de l’application et qui va entraîner un changement de modèle économique : l’espace de stockage de Google Drive et de Google Photos sont fusionnés.

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Pendant des années, Google Photos a proposé ses services dans un modèle totalement gratuit, ce qui a permis à des milliers d’internautes de ne pas se soucier des problématiques de stockage : surcharge de mémoire sur le smartphone (liée aux photos et vidéos), surcharge de mémoire des disques durs (les photos sont de plus en plus lourdes et de plus en plus nombreuses car les photos de smartphone se cumulent avec les vidéos et les photos historiques prises avec un appareil photo numérique), problématiques de double sauvegarde (il faut deux disques durs par sécurité...

Vine, le média social défunt qui donna naissance au principe de Boomerang

Parmi la grande diversité des acteurs et fonctionnalités social média ayant marqué leur époque, il faut également citer l’émergence assez sympathique du Boomerang, autrefois appelé le Vine. Le principe est de produire une vidéo qui tourne en boucle et qui donne à la fois une tonalité humoristique au contenu qu’elle délivre et un format léger de diffusion vidéo.

L’histoire de Vine fut malheureusement aussi courte que le concept était facile à reproduire. Créée en 2012 par Twitter pour animer ses contenus alors pauvres car limités à 140 caractères, l’application a émergé et connu un sommet de popularité en milieu d’année 2014.

Sitôt cette popularité obtenue, Facebook la duplique au travers de son "poisson pilote" Instagram en lançant le principe du boomerang. Pour aller encore plus loin et éradiquer toute potentielle concurrence, il lance un an plus tard son application Boomerang d’Instagram

Le concept de boomerang s’intégrera dans le champ lexical du numérique et Facebook l’ajoutera également en 2018 comme fonctionnalité native de son application mobile.

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Sur le plan fonctionnel, le principe...

Boomerang, l’application pour créer un Gif ou une vidéo en boucle

Boomerang est donc une application dédiée à la vidéo en boucle. Compte tenu du fait qu’il s’agit d’un micro marché et que Facebook a ravagé celui-ci, il n’existe que très peu de concurrents. Les seuls acteurs pertinents sont des applications complémentaires à Boomerang permettant d’augmenter les fonctionnalités de celle-ci.

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L’utilisation est très simple : après avoir lancé l’application, restez longtemps appuyé sur le bouton rond au centre de l’écran et enregistrez ce qui se passe devant vous. Dès que vous lâchez le bouton, la vidéo est visible en mode boomerang (elle tourne rapidement dans un sens puis dans l’autre sens).

La croix en haut à gauche vous permet de recommencer.

Les boutons en bas vous permettent de partager ou de récupérer la vidéo afin de l’utiliser sur un autre support ou de la stocker.

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Les médias sociaux de Gifs animés

Au beau milieu de cette myriade de solutions de type vidéo et en confrontation directe avec les vidéos ultra courtes de type boomerang, émergent les photos/images de type Gif animé.

Paradoxalement, le célèbre format ayant émergé pendant les années 90 avec la naissance d’Internet puis ayant été perçu comme un contenu ringard, reprend sa place comme un outil de communication à la fois rétro et terriblement efficient pour communiquer sur les environnements mobiles.

En effet, d’une part, la bibliothèque mondiale des GIFs animés s’est énormément étoffée, entre autres de courtes séquences de films mythiques, ou plus généralement de scènes qui ont marqué nos cultures. Cette bibliothèque mondiale est particulièrement représentée par le média social Giphy.

D’autre part, le GIF animé est une réelle solution simple à la nouvelle économie guidée par le mobile. Dans cette nouvelle économie, les débits de connexion sont globalement réduits et la lecture de vidéos est globalement compliquée. Aussi, le poids d’un GIF étant globalement dix fois inférieur au poids d’une vidéo, c’est un format à privilégier...

Le phénomène Snapchat

Snapchat est le réseau social à l’origine du contenu éphémère : les stories. Sur Snapchat, on ne parle pas de stories mais de snap.

En réalité, Snapchat est bien plus qu’un réseau social de contenu éphémère. Pour le comprendre, il faut remonter à son origine. En 2011, alors qu’il est encore possible de rêver à l’idée même de détrôner Facebook et ainsi de devenir LE réseau social, beaucoup d’acteurs tentent d’exploiter les failles de celui-ci.

La première faille de l’époque est la position dominante de Facebook. Ce réseau social est, à cette époque, très dominant et très fragile. Son modèle économique est à peine rentable et l’écosystème est surtout très électrique. Le moindre réseau social qui arrive à faire parler de lui pendant plus de deux semaines est systématiquement perçu comme le "nouveau Facebook". "Détrôner Facebook", "remplacer Facebook", "concurrencer Facebook", "killer de Facebook", "nouveau Facebook" sont des titres que l’on retrouve alors en grand nombre et en pleine croissance sur Internet.

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Preuve en est l’évolution du nombre de recherches du mot "new Facebook" aux États-Unis en cette période.

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De même en France avec "nouveau Facebook".

Tout concurrent est susceptible de prendre un ascendant psychologique et marketing aux yeux du grand public et ainsi mettre à mal l’empire de Marck Zuckerberg par simple phénomène de rejet. Il est alors temps qu’un ou plusieurs acteurs social media entrent sur scène avec un élément différenciant.

Le second problème à la fois facile et véritable est le problème de confidentialité de Facebook. À cette époque, ce point est loin d’être une préoccupation majeure pour Facebook. En effet, depuis le début, c’est l’utilisation de la vie privée des gens qui donne de la valeur à Facebook. D’abord en diffusant les photos de toutes les personnes de l’université de Harvard...

Le leader social de la photo/vidéo courte : Instagram

Dans l’histoire des médias sociaux, Facebook a bien évidemment été un acteur majeur. Il connaît ainsi une croissance rapide du nombre d’utilisateurs mensuels. On parle certes de Users (Utilisateurs), mais surtout d’utilisateurs actifs par mois, dits MAU (Monthly Active Users), mais aussi, pour la semaine, de WAU (Weekly Active Users) et, pour le quotidien, de DAU (Daily Active Users).

Ces métriques sont pertinentes car elles indiquent non pas le nombre de comptes créés mais le nombre de comptes créés ET actifs.

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En l’espace de deux ans, de 2004 à 2006, Facebook passe de 1 million d’utilisateurs actifs à 12 millions. Soit une croissance de 1200 %. Ceci au grand plaisir de son fondateur Mark Zuckerberg. Cette croissance s’est d’ailleurs accélérée au moins jusqu’en 2010 en atteignant les 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels et en devenant par la même occasion le site le plus visité au monde. Mais à partir de 2010, l’environnement social média commence à être sérieusement bouleversé par des médias sociaux émergents dont Instagram est le parfait représentant, tout autant que Snapchat.

C’est surtout suite à l’échec du rachat de Snapchat par Facebook que Facebook a investi et développé Instagram en copiant trait pour trait toutes ses fonctionnalités. Puis, grâce à son hégémonie, Facebook a su valoriser son nouveau-né Instagram et lui donner la puissance...

Les stories YouTube

Afin de faire face à cette insolente montée en puissance des vidéos courtes qui incarnent l’hégémonie temporelle du snack content (contenu court à consommer rapidement), YouTube s’est senti également obligé, de proposer un format de contenu éphémère : les YouTube stories.

Cette fonctionnalité est cependant réservée aux chaînes YouTube disposant de plus de 10 000 abonnés.

Les stories YouTube sont principalement visibles sur le menu Abonnement situé en haut de l’écran sur smartphone :

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L’émergence du délirant TikTok

TikTok incarne à lui seul un format de communication supplémentaire à la longue collection dont nous disposons déjà et qui présente malgré tout une identité forte et mondialement acquise. En revanche, TikTok est spécialisé dans la vidéo courte.

Le principe est simple : créer des mini vidéos que l’on peut juxtaposer et combiner avec des micros effets audiovisuels, le tout sur une seule et même interface. Nous pouvons ainsi ajouter des musiques de film, des discussions de film, accélerer/ralentir la vidéo ou lui ajouter des effets spéciaux nommés historiquement filtres.

Qu’on se le dise de suite, après Instagram, c’est une nouvelle version améliorée de Snapchat. Évidemment, Snapchat a entre temps contre attaqué en rajoutant des fonctionnalités audiovisuelles.

Également très concurrencé par les publications de type Reel (publications éphémères) sur Instagram, le concept présente malgré tout un historique conséquent qui explique ce succès.

En 2014, émerge une application nommée alors Muscial.ly à notoriété mondiale mais avec une culture locale asiatique. Lancée depuis Shanghaï, elle devient en juillet 2015 l’application la plus téléchargée dans plus de trente pays dans le monde. Elle atteint 160 millions d’utilisateurs en 2016 avec 12 millions de vidéos publiées par jour.

En 2016, émerge l’application Douyin développée par ByteDance. Elle se positionne alors sur un marché exclusivement chinois puisque celui-ci n’accepte pas les formes de communication vers l’extérieur du pays.

Rappelons qu’en Chine, la censure d’Internet est très présente : Google y est interdit, WhatsApp aussi, les solutions de communication vers l’extérieur sont globalement difficiles.

Douyin explose alors sur le marché chinois et atteindra les 150 millions d’utilisateurs en 2018. ByteDance décide en 2017 de racheter l’application Musical.ly afin de dominer ce secteur de la vidéo courte et créative. Muscial.ly est alors rebaptisé TikTok...

Consommer de la vidéo et communiquer en vidéo courte

La communication par vidéo courte existe maintenant depuis plusieurs années dans l’histoire des médias sociaux. Nous pouvons dire qu’elle a commencé avec la création des médias sociaux Instagram, Snapchat et Vine, soit dans les années 2010. Les motivations qui amènent à utiliser ce genre de médias sont à la fois floues et multiples.

En effet, fonctionnellement parlant, les médias sociaux historiques de vidéo comme YouTube, Dailymotion et Viméo ont totalement la capacité d’héberger et de diffuser des contenus de vidéo courts actuellement diffusés sur les médias Instagram, Snapchat et Vine.

La raison la plus affirmée de cette émergence de médias sociaux alternatifs de vidéo est le besoin de confidentialité. Ce qui paraît presque paradoxal compte tenu du besoin de visibilité qui s’associe généralement à la création de comptes sur les médias sociaux. Pour être très précis, sur les médias sociaux généralistes comme Facebook ou YouTube permettant de diffuser publiquement de la vidéo il existe effectivement un problème : n’importe qui peut consulter n’importe quel contenu et interagir avec celui-ci avec une appréciation potentiellement hors cadre.

Par exemple, si je suis fan du club de foot du PSG, je peux très facilement aller sur la page Facebook du PSG et donner mon point de vue sur le club et ses résultats. Mais si au contraire, je suis en rage (et peut être en haine) contre ce club de foot, je peux en faire tout autant, avec une grande facilité. Ainsi, la communauté des fans du PSG, initialement "tranquille", en train de discuter "en interne" se retrouve...

Consommer de la vidéo et communiquer en vidéo longue

Les débuts de la vidéo sur Internet illustrent parfaitement la complexité des réseaux informatiques ainsi que les problématiques économiques qui s’y associent. En effet, de nombreux paramètres à la fois techniques et juridiques viennent entraver le partage organique de ces médias.

Tout d’abord, intervient évidemment la problématique de droit à l’image : imaginons par exemple que je me filme dans la rue en train de réaliser une prouesse artistique avec un nez rouge et une perruque rouge. Supposons également qu’une personne se trouve involontairement ou volontairement dans le champ de la caméra. Supposons ensuite que je décide d’envoyer cette vidéo par e-mail à mes amis. Supposons ensuite que mes amis apprécient tellement cette vidéo qu’ils s’empressent de la rediffuser à leurs propres amis. C’est pourtant ainsi que sont construits les premiers réseaux sociaux dans les années 80/90. Dans un pareil cas, je ne suis foncièrement pas mal intentionné et ma prouesse mérite d’être filmée sans pour autant m’imposer des contraintes relatives au droit à l’image. Cependant, au bout du processus de production de la vidéo et de diffusion de celle-ci, ce sont des dizaines de personnes qui vont se retrouver, contre leur gré, diffusées sur Internet sur une vidéo au vue de milliers de personnes.

Durant ces mêmes années, des milliers de geeks organisent les premières LAN Party, événements de plusieurs heures, voire plusieurs jours, composés généralement de jeunes qui interconnectent directement leurs ordinateurs pour jouer à des jeux vidéo. Au cours de ces mêmes événements, il est également l’occasion de partager les perles numériques que chacun a pu réaliser ou récolter sur Internet après de nombreuses heures de téléchargement (rappelons qu’à l’époque Internet était très lent puisque nous disposions d’un modem dit "56K" qui permettait des vitesses de téléchargement maximum de 50 kilo-octet/seconde...