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Extrait - Réseaux sociaux Mieux comprendre pour développer une stratégie efficace (7e édition)
Extraits du livre
Réseaux sociaux Mieux comprendre pour développer une stratégie efficace (7e édition)
1 avis
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Réussir sa croissance sur les médias sociaux

Introduction

Dans le chapitre précédent, nous avons eu la possibilité d’expliquer le pourquoi et l’utilité des médias sociaux. Il est maintenant temps d’aborder le Comment ou du moins Comment les utiliser ?

La diversité des utilisateurs et donc des utilisations des médias sociaux est suffisamment importante pour que l’on soit rapidement en questionnement sur la méthode à suivre pour y arriver.

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Réussir sur ou grâce aux réseaux et médias sociaux est loin d’être une simple affaire se résumant à une compétence en informatique ou au recrutement d’un stagiaire.

Avec le temps, l’écosystème s’est largement codifié, complexifié et encombré bien que les interfaces n’aient cessé d’être de plus en plus simplifiées. En conséquence de cela, dans un cadre privé les réseaux/médias sociaux mettent en exergue des diversités de culture digitale (ou de maturité digitale), mais surtout, pour les entreprises, les méthodes pour réussir doivent être de plus en plus travaillées.

D’ailleurs de nombreux indicateurs mettent en avant cette complexité et réduisent alors peu à peu l’idée de l’eldorado des réseaux sociaux dans laquelle "les réseaux...

Pourquoi une entreprise a intérêt à se repenser UGC (User Generated Content) ?

S’il y a bien un phénomène extraordinaire issu des médias sociaux qui est indiscutablement profitable pour une grande majorité de personnes, c’est l’intelligence collective formalisée. L’intelligence collective formalisée c’est le fruit des discussions, parfois tumultueuses, écrites sur Internet, sur des plateformes, et qui donnent naissance à des solutions ou des définitions unanimes. Le terme mondialement connu à ce sujet s’appelle l’UGC (User Generated Content).

Dans les faits, l’UGC se manifeste majoritairement sur quatre types d’espaces bien connus et permettent la vie : les forums, les groupes des médias sociaux, les sites de questions/réponses (Question/Answers platforms) et les sites de type Wiki.

Ces plateformes, par opposition à des discussions simples sur des médias sociaux, présentent des avantages importants :

  • Les échanges sont structurés (Il y a des règles d’échanges, il y a une question ou un thème à suivre auquel répondre, les contenus sont facilement consultables a posteriori).

  • Les échanges existent pour servir une cause et non pour alimenter des interactions sociales dans lesquelles chacun y va de son jugement et de sa subjectivité....

Pourquoi tout ne se résume pas à une compétence en informatique ?

Sur les réseaux/médias sociaux, l’élément de mesure principal de nos actions sur le plan privé comme professionnel est la quantité et la qualité des interactions relatives aux publications. En effet, si vous publiez tous les jours pendant trente jours et que vous ne récoltez aucune interaction ou que chacune des interactions récolte des publications négatives ou malveillantes, vous serez très certainement tenté d’arrêter votre activité social media ou de changer vos méthodes.

Donc, évidemment, il est fondamental de savoir se créer un compte, de l’utiliser et d’utiliser les fonctions associées mais il est également important de savoir créer de l’interaction en quantité et en qualité. Bien évidemment certains prétexteront ne pas être dans une course aux likes ou aux commentaires afin de ne pas vulgariser leur démarche mais cet indicateur reste globalement indiscutable.

Aussi, pour tous ceux qui souhaitent communiquer, le sujet porte quand même fortement sur des compétences autres que l’informatique. Pour ceux qui veulent simplement suivre ce qui se dit sur les réseaux et médias sociaux ou qui veulent utiliser les fonctionnalités des médias...

Pourquoi les réseaux et médias sociaux ne se résument pas à une course aux likes et aux interactions ?

Comme évoqué précédemment, tout le monde n’utilise pas les réseaux/médias sociaux pour communiquer et encore moins pour être populaire. Mais pour ceux qui communiquent, le sujet est globalement d’arriver à se rendre le plus visible possible tout en étant le plus proche possible des valeurs à défendre.

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En effet, sur les réseaux sociaux l’escalade de la course aux likes se fait généralement via des types de contenus assez récurrents : l’actualité, la politique, l’humour, le people, la râlerie, le sensationnel, l’insolite.

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Tweet de type râlerie envers les négociateurs sur le site Leboncoin et Vinted

Tweet de type râlerie envers la météo

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Tweet de type actualité en rapport avec un procès impliquant les femmes de chambre d’un hôtel

Tweet de type actualité rediffusant la vidéo interview entre deux acteurs du football français

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Tweet de type humour et sensationnel

Tweet de type humour, insolite, actualité  et sensationnel

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Tweet de type humour et actualité

Tweet de type people

Pour les activités de type B2C (activités s’adressant aux clients de type particuliers) cela peut prendre...

Pourquoi confier les réseaux/médias sociaux à un stagiaire (ou un apprenti) n’est pas toujours une bonne idée ?

Les réseaux sociaux peuvent générer des ventes directes mais globalement ce n’est pas un canal adapté pour la vente directe. Les réseaux sociaux sont plus globalement adaptés à la création de besoins et donc à la création de notoriété.

Aussi, le travail sur la notoriété publicitaire implique une démarche éducatrice de nos clients sur l’existence d’un produit, l’explicitation des bénéfices, la présentation de son fonctionnement et son mode d’achat.

Par exemple, si en tant qu’entreprise, vous vendez un T-shirt, vous le présenterez dans une vidéo ou une photo, peut être au format interview, et il faudra faire comprendre rapidement au potentiel acheteur ce que celui-ci va lui amener de plus que ce qu’il a déjà, et en cliquant sur un bouton il pourra l’acheter.

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Or dans les faits, créer de la publicité nécessite une certaine expérience d’une part et, d’autre part, une bonne connaissance de la cible concernée. La réussite d’une publicité est conditionnée par la qualité globale de celle-ci et cela sur les réseaux sociaux comme sur d’autres...

Que peut m’apporter le community management ?

Le community management est un terme galvaudé qui est généralement résumé à tort comme la gestion des réponses aux clients sur les réseaux sociaux, la création de visuels et leur diffusion sur les réseaux sociaux. Dans ce contexte, les résultats sont souvent maigres et le community management endosse alors un rôle accessoire dans la communication globale. Aussi il convient de comprendre pleinement ce qu’un vrai community management peut nous apporter.

Le community management consiste à identifier les valeurs de sa cible en interagissant avec elle afin de mieux la connaître, de mieux l’engager avec la marque et de mieux la faire consommer les produits de la marque.

Quels sont les codes indispensables à connaître ?

Hashtag : un hashtag est un mot ou une expression sans espace précédé par un #. Il permet de désigner une thématique pour une publication. Cela permet en quelque sorte de lui définir une catégorie. Ce qui permet aux internautes de retrouver toutes les publications de cette catégorie sur chaque réseau social. Par exemple en recherchant #jo2024 sur Facebook, LinkedIn ou Twitter, vous verrez toutes les publications contenant le hashtag #jo2024.

N’importe quel hashtag peut être créé par n’importe qui "à la volée", il n’y a pas besoin d’envoyer un e-mail à Twitter pour créer un hashtag sur Twitter ! Et donc oui, n’importe qui peut dire n’importe quoi en précisant peut-être à tort le hashtag #jo2024. C’est un principe de confiance naturel en la masse des internautes même si on constate évidemment quelques cas occasionnels de hashtag inappropriés.

Remarque importante, un hashtag s’utilise aussi bien dans une publication qu’en fin de publication.

Autre remarque importante, un hashtag s’utilise par défaut comme élément de catégorisation (on parle plutôt d’indexation) mais il s’utilise aussi comme une technique détournée de communication permettant de diffuser des messages sous-jacents. Ainsi, on peut par exemple constater des hashtags de la forme #allez_la_france #on_croit_en_vous ou #allezlafrance #oncroitenvous...

Comment vérifier l’état de son profil et la confidentialité de ses publications aux yeux des autres ?

Pour se protéger de ce genre de situations, il convient de temps en temps d’effectuer la procédure générale suivante :

Objectif

Vérifier ce que voit une personne qui ne serait pas connectée sur un réseau social donné à votre sujet.

Action

Ouvrez une navigation privée sur un navigateur internet. Sur votre navigateur, cliquez sur Fichier puis sur Nouvelle fenêtre de navigation privée.

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Tapez votre nom, prénom et le nom du réseau social sur Google. Exemple : Robert Duval Facebook.

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Ouvrez le premier résultat obtenu et parcourez celui-ci avec le regard d’un inconnu.

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Objectif

Vérifier ce que voit une personne qui serait connectée sur un réseau social donné à votre sujet mais que vous ne connaissez pas et avec qui vous n’êtes pas en contact (possible uniquement sur Facebook).

Action

Allez sur votre profil, puis cliquez sur le bouton en forme d’œil dans le menu images/A02MB28M7.png.
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Le contenu qui apparaît est celui qui est visible par une personne Public (donc connectée sur Facebook mais non amie, avec vous). Cliquez sur Quitter Voir en tant que lorsque vous avez terminé.

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Objectif

Modifier la visibilité de ses publications.

Action

Allez sur votre profil, identifiez...

Comment choisir son pseudo sur les médias sociaux en général ?

L’entreprise essaiera autant que possible de trouver un pseudo identique à tous ses médias sociaux : si mon entreprise s’appelle @romainrissoan sur Twitter, il serait dommage qu’elle s’appelle @romain sur Facebook. Cela est plus simple pour la communication et rassurant pour la cible. Aussi, il convient de vérifier que le pseudo est compatible en longueur de caractères sur chaque média social (taille minimum et maximum) et en disponibilités (que personne d’autre ne l’utilise déjà) et en caractère interdits (les "." ne sont pas autorisés sur Twitter par exemple). Pour ce faire, l’outil le plus populaire en la matière est NameChk (https://namechk.com/). Cet outil vous donne la disponibilité d’un pseudonyme sur de nombreux médias sociaux et même sur des noms de domaines. 

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Ici nous pouvons voir que le pseudo "romainrissoan" est déjà occupé sur Facebook, Twitter, Twitch et des dizaines d’autres médias sociaux. Il conviendrait donc de changer de pseudonyme avant de trop m’investir sur celui-ci. À l’inverse, si j’existe déjà sur les médias sociaux, il conviendrait de créer mon compte sur chacune de ces plateformes afin d’éviter...

Comment gérer ses mots de passe sur les médias sociaux ?

Il convient en premier lieu de faire en sorte que le login et le mot de passe de vos médias sociaux ne se résument pas à une adresse e-mail et un mot de passe. En d’autres termes, un intérimaire (ou un stagiaire) qui travaillerait trois mois dans l’entreprise, et qui aurait accès à tous les mots de passe des médias sociaux, pourrait, une fois sorti de l’entreprise, nuire volontairement ou involontairement (si on se fait pirater son ordinateur par exemple) à tous les médias sociaux de l’entreprise.

Pour faire face à ce problème, il convient d’utiliser des plateformes intermédiaires comme Hootsuite (https://hootsuite.com/) qui permettent de centraliser les accès à un ou plusieurs comptes sur des médias sociaux tout en préservant le principe d’un identifiant et mot de passe individuel. Ainsi, lorsque l’intérimaire quitte l’entreprise, ses accès sur Hootsuite seront désactivés par le service informatique ou communication de l’entreprise. 

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Sur Hootsuite, en cliquant sur votre photo en bas à gauche, vous pouvez accéder au menu Réseaux sociaux et équipes et ainsi partager l’accès à un réseau social à une personne qui dispose d’un compte Hootsuite....

Comment se souvenir de tous ses mots de passe sur tous les médias sociaux

C’est un problème effectivement récurrent vu la quantité de médias sociaux et les contraintes propres à chacun. Les sessions utilisateurs Google Chrome sont une très bonne solution de base à ce problème.

Il existe une autre solution qui consiste à construire une logique de mot de passe. En effet, voici les trois grosses contraintes que vous devez intégrer pour nos mots de passe. En premier lieu, nous sommes contraints par la longueur et la typologie des caractères (majuscule, minuscule, nombre, caractère spécial). En second lieu, nous devons éviter d’avoir les mêmes mots de passe sur tous les médias sociaux. En troisième lieu, le temps nous pousse à changer nos mots de passe sans que nous soyons autorisés à utiliser un mot de passe déjà utilisé par le passé. En quatrième lieu, nous avons le souhait de définir un mot de passe contenant des mots que nous retenons facilement.

En résumé on pourrait donc imaginer un mot de passe de la forme suivante :

Principe

[Un mot ou suite de caractères que l’on retient facilement]

[Un mot ou suite de caractères que nous impose le média social (majuscule, minuscule, nombre, caractère spécial)]

[Un mot ou suite de caractères...

Comment gérer la crise sur les médias sociaux ?

Il convient justement, en premier lieu de disposer d’une très bonne organisation pour gérer ses mots de passe. Ceci afin de permettre aux personnes concernées et disponibles d’intervenir rapidement.

En second lieu il convient de disposer d’une procédure afin de permettre à chacun d’adopter la meilleure attitude possible ou de contacter la meilleure personne possible.

En troisième lieu il convient globalement d’agir en jouant avec la situation : s’excuser, inviter l’utilisateur à discuter en message privé, communiquer globalement en en toute transparence sur les situations qui peuvent amener un incident.

Quelle stratégie de gestion de confidentialité mener sur les réseaux sociaux ?

Afin de gérer au mieux sa confidentialité sur les réseaux/médias sociaux, il existe plusieurs façons de procéder.

Travailler avec un seul compte et gérer parcimonieusement ses confidentialités

C’est la méthode de base proposée par chaque réseau social. Cette méthode est la plus précise mais c’est également la plus lourde en temps de travail. Prendre le temps de définir les confidentialités de chaque publication et de son profil est très chronophage.

En effet, à chaque fois que vous publiez un propos soumis à débat, à chaque fois que vous publiez une photo pouvant faire du tort à quelqu’un, si vous devez vous préoccuper de qui ne doit surtout pas voir telle ou telle publication, cela finit par stopper toutes les impulsions de publication.

Créer un compte personnel et un compte professionnel

C’est la méthode utilisée par toute personne qui souhaite communiquer sur des sujets professionnels avec un compte individuel. Elle est en théorie interdite par les réseaux sociaux "institutionnels" (il est interdit d’avoir plusieurs comptes et il est interdit d’avoir un compte avec un faux nom) comme Facebook et LinkedIn qui tentent de limiter...

Quelles sont les bases relationnelles à comprendre sur les réseaux sociaux ?

Ce concept théorique de réseau social date de l’après-guerre, mais le réseau social (au sens relationnel et naturel du terme) existe depuis la nuit des temps et fonctionne toujours grâce à des concepts bien précis qui n’ont finalement jamais vraiment évolués. Les relations humaines en physique (on parle d’In Real Life, donc IRL) comme en numérique fonctionnent toujours de la même manière :

  • La force des liens : est-ce que j’identifie simplement une personne ou je partage également des choses avec elles ?

  • L’orientation de ceux-ci : est-ce qu’on s’aime réciproquement ou est-ce que je l’aime sans ou avec peu d’amour en retour ?

  • La connexité : est-ce que j’ai un grand nombre de contacts ou quelques contacts ?

  • La groupabilité : est-ce que j’ai des contacts dans différents réseaux ou juste des contacts dans mon relationnel de travail ?

Ces concepts sont à la fois simples, complexes, fondamentaux et intéressants à constater qu’ils définissent les relations dans le monde IRL et le monde numérique.

Comment créer des liens forts avec ses contacts et en tirer profit ?

Granovetter (1973, 1983) a introduit des concepts en étudiant la qualité des relations humaines. Il a mis en évidence l’existence de relations plus ou moins fortes entre les individus, dissociant ainsi, de manière simple, les liens forts qui peuvent exister entre les membres d’une famille, des amis ou de proches collègues, et les liens faibles qui peuvent exister entre de simples connaissances.

Grâce à des relations fortes avec vos contacts, vous pouvez en espérer un maximum, tant sur le plan personnel que professionnel.

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Relation faible entre A et B

Relation forte entre A et B

Pour créer des relations fortes, vous aurez besoin :

  • de fréquence dans les relations,

  • d’intimité,

  • d’intensité émotionnelle,

  • de services réciproques,

  • de multiplexité.

Comment créer de la fréquence dans vos relations et en gagner en visibilité ?

Plus vous êtes souvent en contact avec quelqu’un, plus votre lien avec cette personne sera fort. Ainsi, sur les réseaux sociaux numériques, comme ailleurs, communiquez fréquemment pour renforcer vos relations. En tant que professionnel, effectuez des publications et des interactions régulières (laissez un maximum de commentaires). En tant que particulier, essayez de publier des informations pertinentes régulièrement et de répondre à des publications de manière pertinente.

Le parfait contre-exemple, c’est l’utilisateur qui ne va jamais sur LinkedIn ou Facebook, par exemple et qui s’y connecte pour y jouer un rôle d’observateur et qui subitement effectue une publication pour communiquer sur ses produits ou demander de l’aide. Cette méthode "consommatrice" de relations n’est pas adaptée à une réussite.

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On peut clairement voir ici que Mc Donald prend soin de communiquer au moins une fois par jour

De même pour la startup et PME Ekwateur

Évidemment cela s’associe à une contrainte budgétaire, mais cela est devenu un standard de communication qui de toute façon doit amener un retour sur investissement. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il faut changer la ligne éditoriale. Si vous n’arrivez...

Comment utiliser les différents formats relationnels et en tirer profit ?

En 1982, Vincent Lemieux met en évidence la notion d’orientation dans les relations. Entre deux contacts, les échanges peuvent aller dans un sens ou dans deux sens.

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Relations unilatérales dans un sens

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Relations unilatérales dans un sens inversé

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Relations bilatérales

Que la relation entre deux acteurs soit forte ou non, il peut exister une orientation unilatérale ou bilatérale dans la relation. L’orientation unilatérale peut être partielle ou totale. 

L’orientation unilatérale totale représente une situation dans laquelle un acteur a un besoin de transmettre des informations et l’autre acteur a besoin uniquement d’en recevoir.

Dans les médias traditionnels : un enfant voit une publicité pour un Kinder surprise à la télé. Il va ensuite dire à sa maman qu’il veut un Kinder surprise à la caisse du magasin car il a vu le produit à la télé. Dans cet exemple, Kinder (A) a communiqué auprès de l’enfant (B), qui communique alors auprès de sa maman (C).

Dans les médias numériques, on pourrait retrouver exactement la même séquence. Cependant, nous observons plus couramment un autre exemple : une personne (B) voit une publication pour un concert...

Comment utiliser les relations unilatérales pour créer de la viralité ?

Bien souvent, sur les réseaux sociaux, le départ est lent et difficile. Il faut du temps pour avoir des amis, des fans, interagir avec eux, qu’ils interagissent avec nous. Et surtout, il faut le temps de trouver sa ligne éditoriale.

La ligne éditoriale, c’est l’ensemble des propos, des photos et des vidéos dans un format globalement homogène permettant d’atteindre des résultats identifiés.

Le meilleur moyen de trouver celle-ci est de se laisser guider par les interactions de ses fans et amis : chercher à faire le buzz. Le problème de cette méthode c’est qu’elle mène à une quête de notoriété en permanence. Ceci amène alors une forme de démagogie pouvant être agaçante (exemple : "Luttons ensemble contre les enfants malades", ce sont des propos censés, humanistes et nécessaires mais qui, on le sait ne changent finalement pas grand-chose à la situation s’ils ne sont pas accompagnés d’action) ou des contenus provocateurs de piètre qualité (exemple : "Pourquoi nous allons tous mourir dans 5 ans ?"), qui représentent des contenus facilement partagés par les internautes et pouvant facilement générer...

Comment utiliser les relations bilatérales pour attiser la viralité ?

Les relations bilatérales quant à elles sont souvent nourries par une relation de courtoisie : je te mets un "J’aime" car tu m’as mis un "J’aime". Je te mets un commentaire car je t’aime bien ou parce que j’attends de toi quelque chose en retour. En quelque sorte, les relations bilatérales sont peut-être paradoxalement plus égoïstes que les relations unilatérales.

Exemple 1

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Ici sur Facebook, la marque Michel et Augustin propose à ses fans de donner leurs pronostics pour le match de l’équipe de France. De nombreux fans donneront leurs pronostics mais seulement certains auront le privilège d’avoir un commentaire en retour de la part de la marque.

Daniel aura ce privilège. Ainsi, il appréciera le dialogue avec la marque, restera peut-être un peu plus fidèle. De plus, les autres fans, soucieux d’obtenir la même gratitude, persévéreront dans leurs commentaires.

Exemple 2

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Ici sur Instagram, la marque Leroy Merlin remercie @fee_maison pour la publication de sa photo de décoration intérieure avec le hashtag #LeroyMerlin.

Il y a donc une forme de dialogue interposé entre LeroyMerlin et une cliente sur le média social.

Exemple 3

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Ici sur Facebook, Oasis communique avec ses fans en proposant...

Comment utiliser les connexions multiples et diversifiées pour développer son influence ?

Le principe de multiplexité est un concept récurrent dans les théories des réseaux. Pour résumer, la multiplexité est la contraction de "multiple" et de "complexité". Il s’agit donc d’évoquer l’intérêt d’un réseau important (un grand nombre de liens de contact) et d’une diversité des liens de contact (liens forts/faibles, de différentes natures). 

On prendra pour définition d’une personne multiplexe une personne ayant par exemple 100 contacts dans 100 associations ou entreprises différentes avec des relations affectives, administratives et professionnelles dans chaque organisation. Il s’agit alors d’une personne multiplexe. Les hommes politiques sont généralement des personnes multiplexes.

Une personne multiplexe bénéficie évidemment d’une capacité d’influence forte. Cette capacité d’influence lui permet d’obtenir des informations, d’en communiquer et de générer des actions. En somme c’est ce que l’on demande à un community manager ou plus généralement à une page ou un compte social : je veux que ma page (Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok…) collecte les avis client, communique sur nos actions, génère des actions.

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Dans le schéma 1 ci-dessus, la personne A présente deux réseaux significatif, un dans l’association sportive de son quartier. Le second dans l’entreprise dans laquelle il travaille. Dans l’association, il a quatre contacts de nature différente. Avec B les relations sont principalement relatives à une passion commune mais c’est également un collègue de travail (schéma 2).

Avec C, il s’entend bien par la passion commune mais en plus de cela leurs fils sont amis et pour couronner le tout, ils sont dans la même entreprise (schéma 2), dans le même open space. D en revanche est le trésorier de l’association sportive côtoyée pour de simples raisons administratives. Avec E la relation est encore différente, E emmène A tous les lundis...

Trouver une stratégie de positionnement relationnelle

En 1992, Burt introduit la théorie des "trous structuraux" pour interpréter la non-communication entre deux contacts sur un sujet. Le principe simple est la valeur d’un acteur qui permet la compréhension de deux autres types d’acteurs. Par exemple, lorsqu’une voiture très avancée technologiquement s’avère incompréhensible pour ses clients qui ont forcément un pouvoir d’achat avancé et probablement un âge avancé, alors les enfants des clients vont s’improviser formateur auprès de leurs parents pour qu’ils puissent utiliser pleinement les technologies de la voiture.

Sur le plan business et communication les trous structuraux prennent plutôt la forme d’un positionnement en marketing et communication : si sur LinkedIn tout le monde est bienveillant et courtois, j’essaierai peut-être de me distinguer en avançant des propos peut-être un peu plus agressifs et moins délicats. Ce qui fera réagir ma communauté, en bien comme en moins bien, mais au moins j’aurai un grand nombre de retours.

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Sur cette publication LinkedIn, son auteur se place dans un trou structurel : alors que sur ce réseau social de "cols bleus" on peut plutôt s’attendre à observer des contenus en faveur d’un meilleur...

Augmenter les vues de ses publications en utilisant l’intelligence artificielle de groupabilité à son avantage

La théorie de la groupabilité de Heider (1946) et Festinger (1957) explique le rapport naturel entre des personnes partageant le même réseau. Pour résumer, lorsque deux personnes partagent un même contact en commun (ici, A et C partagent B comme contact en commun) alors elles seront d’une part enclines à être en contact direct et d’autre part à augmenter la force de leur relation entre elles.

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Les deux gros usages de la théorie de la groupabilité dans l’univers social numérique sont les suivants :

  • Dans le cadre d’une stratégie de développement ou de découverte de réseau individuel, en identifiant qui est en relation avec qui on peut mieux comprendre qui il est, ses éventuelles intentions et les leviers d’échange avec lui.

Par exemple, si je suis responsable de comptes client et qu’un prospect du nom de Michel Durand vient à moi pour m’acheter une flotte de cent véhicules, en allant consulter son profil LinkedIn et même Facebook, je peux comprendre qu’il a travaillé avec un ami à moi dans mon dernier travail et qu’il adore la course à pied. Ce sont des éléments que je ne manquerai pas d’utiliser pour sécuriser...

Comment obtenir un maximum de résultats sur une publication ?

Dans les éléments des chapitres ci-dessous, nous appellerons "Publication clé" la publication sur laquelle nous espérons obtenir un maximum de résultats : cela peut être une publication sur laquelle nous espérons communiquer pour vendre un produit (ou un service) ou d’une publication promotionnelle pour un article de blog sur lequel nous espérons un revenu publicitaire. Mais cela peut être également en vue d’obtenir une notoriété ou bien faire agir notre communauté.

On distingue généralement les analyses de retours de la manière suivante :

ROI : Retour sur Investissement (appelé aussi ROAS (Retour sur Dépenses Publicitaires)). Dans ce cas on mesure l’argent investi (généralement les frais publicitaires) par rapport à l’argent gagné (généralement le chiffre d’affaires).

Par exemple : si vous faites une campagne sur les médias sociaux et investissez 5 000 € et gagnez en contrepartie 10 000 € de chiffre d’affaires. Alors : ROI = Retour / Investissement = (10 000 - 5 000) / 5000 = 5000 / 5000 = 1 (100 %)

ROE : Retour sur Engagement. Dans ce cas on mesure le nombre d’interactions obtenues par rapport à une action menée.

Par exemple : si vous faites une publication le 30 juin sur votre marque sur les médias sociaux et que cela...

Quelles actions faut-il mener avant de publier pour réussir sa publication ?

Une publication réussie sur les réseaux sociaux connaît le plus souvent sa réussite dès les premières heures voire les premiers jours. Autrement dit, si la réussite de la publication ne s’exécute pas rapidement, c’est trop tard.

Aussi, afin d’éviter les ratés, il convient d’effectuer quelques actions préalables dont voici des exemples :

Action

Commentaire

Disposer d’une quantité et d’une qualité importante de contacts

L’ensemble des contacts personnels et professionnels (amis, contacts, fans, followers…) constitue une base évidente de relais.

Collecter un maximum de contacts de qualité à titre personnel

Ajoutez constamment de nouveaux amis, contacts afin de pouvoir créer du lien et du relais.

Engagez des conversations avec eux, commentez leurs publications, montrez-leur de l’intérêt, de la confidence, de l’intimité (voir chapitre sur la force ces liens) afin d’en faire des relais de premier rang par la suite.

Un maximum de contacts au titre de la page de publication

Menez des actions de collecte de fans ou de followers faciles : faites des publications "faciles" et désorientées. Par exemple, publiez "Allez les bleus" ou "Bravo Martin Fourcade pour cette médaille, on est tous avec toi". Éventuellement, sponsorisez ces publications faciles afin de collecter encore plus de fans. Cette collecte préalable vous permettra de disposer de fans pour cette publication qui arrive et les futures.

Un maximum de contacts sur les membres du premier niveau d’advocacy

Demandez de l’aide à vos amis proches et à vos proches collaborateurs. Puis demandez de l’aide aux amis un peu plus éloignés et collaborateurs plus éloignés mais tout aussi concernés par votre publication à venir.

Gardez en tête que par amitié ou engagement professionnel vous pouvez obtenir quelques faveurs mais par la qualité de contenu vous en obtiendrez des centaines ! En demandant à vos amis de partager vos publications en faveur de la cause animale (que vous défendez par exemple), vous obtiendrez quelques partages. Mais en créant...

Quelles actions faut-il réaliser au moment de sa publication ?

Le moment de la publication présente également une importance forte même si ce moment reste relatif à la communauté concernée et au contexte global.

Quels horaires et quels jours ?

Action

Commentaire

Publier au moment opportun permet à vous et aux autres le meilleur suivi

Le meilleur moment pour publier n’est pas toujours celui que l’on pense.

Beaucoup d’entre nous attendent des informations du genre "sur tel réseau social, il faut publier de telle heure à telle heure, tel jour et tel jour" : https://bit.ly/3xe83wJ. Mais en réalité, il faut prendre en compte d’autres éléments.

Le meilleur moment pour votre communauté ! Si celle-ci est composée de mères au foyer, il est probable que le meilleur moment soit l’inverse de celui d’une communauté de jeunes étudiants.

Le meilleur moment pour votre suivi ! Une publication réussie est une publication pour laquelle s’en suit un effort important dans les heures et jours qui suivent. Un concept dit que si votre publication ne buzz pas dans les deux heures qui suivent sa publication alors elle ne buzzera pas. Aussi une fois publié, il vous faudra redoubler de ressources et d’énergie pour faire réussir votre publication. Puis dans les jours...

Quelles actions faut-il mener immédiatement après la publication ?

Une fois la publication réalisée, une forme de course contre la montre polyforme démarre. Plusieurs acteurs doivent mener plusieurs actions sur différents supports pour permettre une véritable réussite de celle-ci.

Action

Commentaire

Créer la catalyse autour de votre publication

Dans les deux heures qui suivent votre publication, il faut soutenir les investissements et ne pas laisser la place au hasard.

Vérifier et travailler le rendu de premier niveau

Une fois publié, il vous faut relire votre publication régulièrement pour intercepter les fautes d’orthographes et de grammaire d’une part, mais aussi pour intercepter les multiples interprétations possibles pouvant vous mettre en difficultés.

Il s’agit également de vérifier le rendu visuel, s’assurer qu’il n’est pas tronqué, qu’il incite bien à l’action. Après, il vous faudra trancher entre laisser une publication imparfaite (et jouer de cette imperfection) et la supprimer ou la modifier.

Puis il faut lancer la production des premiers engagements plus ou moins "téléguidés" afin de stimuler l’orientation des réponses. Le plus difficile pour un utilisateur étant d’être le premier commentateur ou dans les premiers...

Comment gérer les incidents et les attaques sur les médias sociaux ?

Les incidents, les attaques, les points désagréables sur les médias sociaux sont nombreux mais font partie du jeu.

La liste est longue en la matière mais voici quelques exemples récurrents : propos diffamatoires ou imprécis au sujet d’une personne, d’une marque ou d’une pratique.

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Ce commentaire est présent sur les avis de la page hôtel Ibis de Lyon Part Dieu. Si l’on en croit le propriétaire de l’hôtel, le client qui se plaint n’a jamais été client dans son hôtel. Le problème c’est que la note négative qu’il reçoit pour autant est mauvaise et contribue ainsi à dégrader sa note globale à ses dépens.

Dans ce genre de situation il est possible de signaler auprès du propriétaire du média social le contenu comme inapproprié. Mais cette méthode ne fonctionne pas généralement.

Il est également possible de solliciter un avocat avec une assurance protection juridique sur l’e-reputation. Mais les avocats n’auront généralement pas plus de légitimité pour faire supprimer ces avis.

Laisser une réponse objective et constructive est évidemment idéal (comme la réponse faite par le gérant de l’hôtel)....

Quel protocole de gestion de crise utiliser ?

La définition d’une crise en communication commence dès lors que l’on reçoit une ou plusieurs attaques. Donc elle commence très tôt. Par ailleurs, on parle de crise mais bien souvent, les issues de ces crises sont bénéfiques (en général).

  • Être préparé : même préparé, gérer une crise social media est difficile. Le mélange d’émotions amène souvent des comportements inadaptés.

    Dans ce cadre, vous pouvez imaginer des simulations comme on simule un incendie.

  • Être entouré : l’agence de communication peut être un allié ; mais les échanges en interne aussi. Prendre une décision seul(e) face à une attaque est risqué.

  • Sortir par le haut : toute attaque doit vous permettre de générer un bénéfice.

Exemple 1 : on attaque ma société qui fabrique du pâté de canard pour maltraitance animale.

Si j’ai déjà traité le sujet en interne : je dois en profiter pour montrer à tout le monde les consignes en interne en matière de bientraitance, la mise en pratique de la bientraitance et montrer les plans de développement de bientraitance actés.

Si je n’ai absolument rien fait en matière de bientraitance et donc rien à montrer : je dois très rapidement mettre en place un plan d’action en la matière, m’excuser de n’avoir pas été plus rapide et publier les engagements en la matière pour, d’une certaine manière, remercier les consommateurs de nous aider à nous développer.

Exemple 2 illustré : Le cas "La Redoute".

Pour résumer : en 2012, en arrière-plan d’une photo mettant en scène des enfants avec les pulls de la marque, on aperçoit un homme nu. Dès que cette information est connue et partagée sur les réseaux sociaux elle est détournée et reprise par les médias. Quelques jours plus tard, la chargée de communication explique, avec un beau sourire, et publie une vidéo pour s’excuser au nom de la marque en promettant d’offrir un habillement intégral gratuit...