La phase de conception
L’appel d’offres
Une fois le cahier des charges rédigé puis validé par les acteurs du projet, il convient de procéder au lancement de l’appel d’offres auprès des prestataires.
Le lotissement du projet détaillé dans le cahier des charges permet de recenser plus facilement les prestataires auprès desquels l’appel d’offres sera diffusé.
Une analyse précise des réponses aboutira au choix du ou des prestataires avec qui l’entreprise travaillera pour réaliser le projet web.
L’appel d’offres est devenu obligatoire dans les entreprises et institutions publiques et est de plus en plus utilisé par les grands groupes. C’est donc un exercice qui demande de la méthodologie et du temps.
1. L’identification des prestataires
Lors de la rédaction du cahier des charges et notamment dans le lotissement du projet, les tâches à confier aux prestataires se sont dessinées. On doit savoir à ce niveau ce que l’on va confier à des prestataires extérieurs et ce que l’on attendra d’eux concrètement. Si l’entreprise ou le chef de projet web ne maîtrise pas tout à fait cet exercice, il est conseillé de recourir à une assistance à maîtrise d’ouvrage orientée fonctionnelle. Cet expert, rodé à ce genre d’exercice, saura aiguiller l’entreprise et définir les prestataires à consulter.
Avant d’identifier les prestataires, il faut définir le degré d’expertise que nécessite chaque lot du projet. Le critère budgétaire a également son importance. En effet l’entreprise souhaitera toujours le meilleur prestataire au meilleur tarif.
Il est difficile d’être expert dans tous les domaines. Si le projet web est complexe et de grande envergure, il est préférable de confier les lots techniques et les lots graphiques à deux ou trois prestataires distincts. Il n’y aura pas de conflit d’intérêts et l’entreprise tirera le meilleur de chaque équipe. En revanche, un projet web plus petit ou à budget restreint pourra se contenter d’un prestataire unique qui lui offrira une réponse globale pour un coût plus contenu....
La conception éditoriale
Il faut porter un soin particulier au contenu. Ce n’est pas le site qui doit déterminer le contenu mais le contenu qui détermine la façon dont le site sera construit.
En 2015, le nerf de la guerre d’Internet, c’est le contenu. Avec l’avènement des réseaux sociaux, on partage du contenu, rarement l’adresse d’une page d’accueil.
Un site web sans contenu riche et fréquemment publié n’a pas beaucoup d’intérêt et ne générera que très peu de trafic.
Dans un premier temps, il faut recenser les types de contenus que l’on souhaite mettre sur le site web. Pour cela, il faut tenir compte du contenu que l’internaute attend, de ce qui se fait ailleurs.
Ensuite, pour chaque contenu retenu, il faut savoir si celui-ci existe dans l’entreprise, identifier son mode de production et de publication, vérifier la pérennité du contenu, sa durée de vie et sa fréquence de mise à jour.
1. Les différents types de contenu
Le contenu d’un site web peut être de différents types. Il arrive quelquefois qu’un même contenu soit présenté sous deux formes différentes.
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Les textes des pages permettent de présenter l’entreprise, son activité ou son cœur de métier. Ce contenu est souvent statique et sa mise à jour peu fréquente.
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Les communiqués de presse sont en règle générale repris par d’autres sites Internet et les journalistes qui souhaitent communiquer sur l’entreprise. Ce sont des documents officiels, validés. Ils sont utilisés pour annoncer un événement de l’entreprise (nouvel actionnaire, rachat de concurrent…) pérennisant la bonne image de marque de l’entreprise. Ils seront repris par des sites web d’information, leur rédaction doit donc s’inscrire dans un cursus de validation strict.
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Les publications sont des documents officiels qui fournissent des informations périodiques. Il peut s’agir des rapports annuels, des lettres d’information… Ces contenus sont souvent repris sur des supports éditiques. La validation est également un point important dans le processus de publication.
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Les actualités...
La conception fonctionnelle
Lors de la phase de conception fonctionnelle, les acteurs du projet web vont imaginer et décrire le site web. La structuration du contenu, la navigation du site et une description détaillée des fonctionnalités du site sont les étapes obligatoires.
1. La structuration du contenu
Après avoir fait la liste de tous les contenus, il convient de les organiser de manière optimale. Il faut les catégoriser : les regrouper dans une logique attendue par les internautes puis les structurer afin de faire ressortir les éléments les plus intéressants pour les visiteurs. Un site web doit être conçu selon une architecture cohérente.
a. Les structures
Il existe quatre grands modèles de structures de contenu :
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La structure hiérarchique : l’organisation hiérarchique des pages se décline depuis la page d’accueil tel un organigramme. C’est la meilleure façon d’organiser des blocs d’information complexes, celle que l’on retrouve sur beaucoup de sites web. Cette organisation nécessite de bien organiser l’information. On évitera les structures trop profondes.
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La structure séquentielle : l’organisation des pages est linéaire selon un ordre chronologique (étape 1, étape 2, etc.), un peu comme dans un livre. On retrouve cette organisation sur les sites de formation ou les tutoriels en ligne.
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La structure en réseau : l’organisation de l’information s’effectue selon le principe de liens hypertextes. Cette organisation exploite la pleine puissance des liens vers des informations à l’intérieur du site. Cette organisation est certainement celle qui correspond le mieux au mode de lecture des internautes aujourd’hui. On va suivre des liens présents sur la page pour naviguer selon une thématique. On ne suit pas la navigation, on va directement au contenu recherché.
Un moteur de recherche présent sur le site permettra d’optimiser encore plus ce type de navigation.
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La structure grille (base de données) : cette organisation du contenu est générée par le biais de bases de données. Le contenu est présenté sous forme de tableau selon les paramètres renseignés par l’internaute.
Un site...
La conception graphique
L’objectif de la conception graphique est de définir les éléments graphiques qui conduiront à construire l’identité visuelle du site. Lors de cet exercice, les acteurs en charge des réalisations graphiques vont proposer à la maîtrise d’ouvrage des pistes graphiques qui aboutiront à l’élaboration de la charte graphique après validation.
1. Le brief graphique
Le brief graphique est de préférence matérialisé par une ou plusieurs réunions entre la maîtrise d’ouvrage et l’équipe graphique. Ces entretiens permettent à cette dernière de collecter suffisamment d’informations pour mieux orienter les recherches concernant les futures pistes graphiques.
À travers une série de questions précises l’équipe graphique aborde le contexte du projet, la problématique, l’objectif de communication, la cible du projet, les supports choisis, le message à faire passer, le ton de communication, les contraintes juridiques, budgétaires ou techniques, le planning pour la présentation des pistes graphiques.
Le cahier des charges, les éléments graphiques existants, le plan du site et les trames des pages validées seront également fournis à l’équipe graphique afin qu’elle dispose de toutes les informations pour réaliser ses pistes graphiques.
Il est inconcevable de réaliser les premières pistes graphiques en négligeant le brief graphique. Cet exercice permet de positionner le site web dans l’écosystème global de l’entreprise par souci d’harmonisation de l’ensemble des communications et non uniquement...
La conception technique
La phase de conception du projet est le plus souvent réalisée en étroite collaboration entre le développeur, le webdesigner, l’intégrateur et l’hébergeur. Elle consiste à faire des choix techniques et technologiques adaptés aux fonctionnalités du site web.
Il s’agit en général du choix du langage de programmation, de l’usage des bases de données, de l’architecture matérielle à mettre en place ou encore du système de gestion de contenu qui répondra le mieux à l’ensemble des besoins exprimés dans le cahier des charges. Les spécifications techniques sont regroupées dans un document de référence.
Les architectures et technologies présentées dans ce chapitre ne le sont qu’à titre d’exemple. En effet, chaque entreprise ou chaque hébergeur a sa propre infrastructure qui répond à ses besoins. Il conviendra donc de travailler étroitement avec les équipes techniques concernées en amont du projet.
Les équipes techniques doivent être associées au projet très tôt. Leurs préconisations sont très importantes dans tous les choix de solution.
Il est d’usage de dissocier le projet fonctionnel du projet technique. La responsabilité technique du projet...