Blog ENI : Toute la veille numérique !
Accès illimité 24h/24 à tous nos livres & vidéos ! 
Découvrez la Bibliothèque Numérique ENI. Cliquez ici
Accès illimité 24h/24 à tous nos livres & vidéos ! 
Découvrez la Bibliothèque Numérique ENI. Cliquez ici

Comprendre et réduire l’impact des équipements numériques

Le cycle de vie d’un appareil électronique : de l’extraction des métaux à la décharge

La prochaine fois que vous tiendrez votre smartphone dans votre main, prenez quelques instants pour vous représenter le long voyage qu’il a réalisé pour parvenir jusqu’à vous.

L’extraction des métaux

Pour commencer, les conditions de sa naissance ne sont pas simples à réunir : plus d’une quarantaine de métaux sont nécessaires à la fabrication de tous ses composants. Certains sont particulièrement difficiles à extraire, au prix de procédés extrêmement polluants et consommateurs d’eau.

Cette première étape indispensable à la fabrication d’un smartphone (comme d’autres équipements électroniques) détruit des écosystèmes entiers. Elle compromet aussi la santé des hommes : les conditions de travail, dans des mines situées dans des pays lointains, sont souvent déplorables.

L’Agence de la transition écologique estime qu’il faut « mobiliser de 50 à 350 fois leur poids en matières pour produire des appareils électriques à forte composante électronique, soit par exemple 800 kg pour un ordinateur portable et 500 kg pour une box internet » (https://librairie.ademe.fr/cadic/2351/guide-pratique-face-cachee-numerique.pdf?modal=false).

Pour s’en faire une représentation concrète, faisons un parallèle avec un autre objet du quotidien : un véhicule. La petite voiture électrique AMI fabriquée par Citroën, pèse 485 kg. Cette voiture représente donc le poids des matières premières nécessaires à la fabrication d’une box internet....

La phase d’achat d’un appareil : une étape déterminante pour réduire son impact carbone

Évitez le suréquipement électronique : n’achetez que ce dont vous avez vraiment besoin

Dans une société où tout nous presse de consommer, il n’est pas toujours évident de freiner nos désirs (de nouveauté, de performance, de haute définition...). Si on écoutait les publicités, on s’entourerait du matériel dernier cri, de deux ou trois écrans d’ordinateur, comme certains personnages dans les séries : plusieurs smartphones, une tablette, un ordinateur portable pour faire bonne mesure !

En 2017 déjà, selon l’INSEE, 95 % des ménages français étaient équipés d’au moins un téléphone portable, et 82 % d’un ordinateur ou d’une tablette (https://www.insee.fr/fr/statistiques/4193175). En 2019, selon l’institut Médiamétrie, chaque foyer français possédait en moyenne 6,4 écrans (https://comarketing-news.fr/les-francais-et-leurs-ecrans-lheure-de-la-maturite/).

Au vu de ces chiffres, un constat s’impose : dans notre pays, le marché des équipements électroniques est quasiment saturé aujourd’hui. Nous possédons presque tous au moins un smartphone, au moins un ordinateur. Et même si les ventes de smartphones accusent une baisse depuis quelques années, pas moins de 15,7 millions d’unités ont été vendues en France en 2021 (https://www.lesnumeriques.com/telephone-portable/446-c-est-le-prix-moyen-d-un-smartphone-en-france-n176517.html). Signe incontestable d’un cumul d’équipements, ces chiffres interrogent nos usages : a-t-on réellement besoin...

Le guide de l’acheteur responsable : astuces et conseils pour bien choisir vos appareils

Mais alors, comment faire le bon choix au moment de l’achat ? Vous avez compris l’importance de faire durer vos équipements électroniques le plus longtemps possible... et cela peut entraîner une certaine fébrilité au moment d’opter pour un appareil en particulier. On voudrait être certain de réaliser un bon investissement : un appareil qui correspond à nos besoins, avec suffisamment d’autonomie, réparable facilement, mais aussi à un prix raisonnable, etc. Pour vous aider à faire votre choix lors de votre prochaine acquisition, voici quelques pistes.

Examinez l’indice de réparabilité, puis de durabilité

L’obsolescence programmée impacte notre consommation et notre environnement

Selon l’association française HOP ! (Halte à l’Obsolescence Programmée), il s’agit de « l’ensemble des techniques visant à réduire délibérément la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. » (https://www.halteobsolescence.org/a-propos/#faq)

Cette pratique peut prendre plusieurs formes. On peut notamment citer, dans le cas des équipements électroniques, l’impossibilité de remplacer un composant, soit parce qu’il est extrêmement difficile de démonter l’appareil sans infliger des dommages critiques aux composants (par exemple lorsqu’ils sont collés entre eux), soit parce que le remplacement de la pièce défectueuse est quasi impossible, à cause d’un prix élevé ou d’un manque de disponibilité.

Dans ces conditions, le remplacement pur et simple apparaît...

La phase d’utilisation : faites durer vos équipements

À présent, intéressons-nous aux bonnes habitudes à adopter au quotidien pour prendre soin de vos appareils électroniques.

Conservez vos preuves d’achats et alimentez un cahier d’entretien

Lorsque vous achetez un produit neuf ou reconditionné, certaines garanties obligatoires s’appliquent et vous protègent en cas de pépin. Par exemple, la garantie légale de conformité dure actuellement deux ans pour les objets neufs, et 6 mois pour ceux achetés en reconditionné ou en occasion (https://www.economie.gouv.fr/particuliers/objet-occasion-reconditionne-garantie).

Pour s’assurer que les fabricants et les vendeurs proposent des produits durables, il est donc important de conserver vos preuves d’achats et de tenir un cahier d’entretien.

Les preuves d’achat (facture, ticket de caisse...) indiquent la date d’acquisition des produits et font foi auprès du vendeur et du fabricant en cas de problème. Elles servent aussi de repère pour les consommateurs : sans ces documents, difficile de savoir si un objet est toujours sous garantie. D’ailleurs c’est un droit que l’on n’utilise pas suffisamment, en partie parce qu’on oublie d’y avoir recours.

Même lorsqu’on s’en rappelle, bien trop souvent, l’appareil est purement et simplement remplacé au lieu d’être réparé. Mais faire la démarche de renvoyer ses objets défectueux, lorsqu’ils sont encore sous garantie, a du sens. En effet, si les particuliers et les entreprises retournaient systématiquement leurs appareils en panne, les fabricants commenceraient à se poser des questions. Le coût de réparation ou de remplacement élevé représenterait une perte...

Votre appareil a rendu l’âme : comment gérer sa fin de vie

Vous avez fait tout ce qu’il fallait pour prendre soin de vos équipements. Vous les avez apportés en réparation lorsque c’était nécessaire. Pourtant, il arrive tout de même un moment où ceux-ci rendent l’âme définitivement. Dans ces cas-là, que se passe-t-il ?

Les D3E (Déchets d’équipements électriques et électroniques)

Les appareils électroniques appartiennent à cette catégorie d’objets nécessitant un traitement spécifique en fin de vie. Ceux-ci ne doivent pas être jetés dans les poubelles destinées aux déchets ménagers, mais rapportés dans des points de collecte dédiés — de même que les piles et les batteries.

En France, cette filière de gestion spécifique est active depuis 2005 (pour les déchets des professionnels) et 2006 (pour ceux des particuliers). Le traitement est réalisé pour l’essentiel en France, parfois dans les pays voisins. La convention de Bâle limite officiellement l’export de ces déchets - en particulier vers les pays émergents.

Selon le ministère de la Transition écologique, « les producteurs d’équipements électriques et électroniques ménagers sont responsables de l’enlèvement et du traitement des DEEE ménagers collectés sélectivement sur le territoire national. » (https://www.ecologie.gouv.fr/equipements-electriques-et-electroniques-deee). Certains de ces producteurs créent leur propre filière de traitement, d’autres adhèrent à l’un des éco-organismes approuvés par l’État. On peut notamment citer Ecosystem...

Maximisez la durée de vie de votre ordinateur grâce à ces techniques avancées

Pour finir, voici quelques pistes supplémentaires à explorer. Contrairement aux solutions présentées précédemment, celles-ci s’adressent aux personnes parfaitement à l’aise avec les appareils et les outils informatiques. Néanmoins, les informations ci-dessous sont toujours utiles à connaître, quelles que soient vos affinités avec le numérique !

Ouvrez le capot de votre ordinateur pour comprendre son fonctionnement

Un ordinateur est constitué de différents composants majeurs indispensables à son bon fonctionnement :

  • Un disque dur qui conserve vos données.

  • Par exemple : des photos, des vidéos, des jeux vidéo

  • Un processeur ou CPU (Central Process Unit) qui effectue de nombreux calculs/opérations.

  • Par exemple : une photo est composée de pixels. Lorsqu’on réduit sa taille, le processeur parcourt tous les pixels et en supprime un certain nombre pour rogner l’image.

  • De la même manière, si on applique un filtre noir et blanc, le processeur passe sur chaque pixel pour altérer sa teinture de couleur.

  • Une mémoire vive ou RAM (Random Memory Acess) qui stocke de manière temporaire mais rapide des informations.

  • Par exemple, elle stocke les onglets de votre navigateur. Si les onglets étaient stockés sur le disque dur, le temps d’affichage serait plus long. Pour accéder à un élément sur un disque dur, une tête de lecture physique parcourt les différents disques puis renvoie ses informations. Tandis que la mémoire vive, c’est un accès électronique direct : il n’y a pas d’action mécanique.

images/02HSRB01.png

Un processeur puissant

images/02HSRB02.png

Un disque dur composé de plusieurs...