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  1. Livres et vidéos
  2. Scrum Master
  3. Le Scrum Master en tant que coach
Extrait - Scrum Master Préparation à la certification Professional Scrum Master (examens PSM I et PSM II)
Extraits du livre
Scrum Master Préparation à la certification Professional Scrum Master (examens PSM I et PSM II)
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Le Scrum Master en tant que coach

Prérequis et objectifs

1. Prérequis

Maîtriser les sept premiers chapitres.

2. Objectifs

À la fin de ce chapitre, vous serez en mesure de :

Accroître vos compétences de coach.

Favoriser le développement des personnes et des équipes.

Prendre davantage appui sur l’empirisme pour mesurer la qualité des relations interpersonnelles.

Faciliter encore plus les relations interpersonnelles.

Introduction

Bien qu’il endosse des responsabilités et qu’il ait recours aux compétences d’un manager, le Scrum Master n’est pas un manager classique. Il n’existe aucun lien hiérarchique ou de subordination entre lui et les membres de l’équipe Scrum.

Ce n’est pas non plus le capitaine ou le demi de mêlée de l’équipe, il ne joue pas avec l’équipe, ne produit pas. Il est plutôt le coach de l’équipe et ce sont ces qualités de coach qu’il doit chercher à développer. Dans un film d’Oliver Stone, L’Enfer du dimanche, alors qu’Al Paccino cherche à galvaniser son équipe en vue de gagner un match crucial, il illustre parfaitement cette position de coach au travers de cette phrase « je ne peux pas le faire à votre place ».

Les qualités du coach

Il existe de nombreuses méthodes permettant d’améliorer ses capacités de coach, chacune comportant des processus à respecter et des acronymes mnémotechniques destinés à faciliter la mémorisation de ces processus.

Certaines approches sont fortement basées sur l’agilité et semblent donc plus appropriées. Par exemple, le Lean Management invite à aller systématiquement sur le Gemba, dérivé du Genchi Genbutsu pour maximiser le Kaisen. C’est certainement très bien lorsque l’on est japonais ou que l’on travaille pour une entreprise fortement imprégnée de cette culture, mais dans le cas d’une entreprise occidentale, le Scrum Master passera plus de temps à expliquer des termes complexes qu’à aider les équipes de développement, les Product Owners et les parties prenantes à maximiser la valeur des produits. Cette posture du « sachant », capable d’utiliser des termes incompréhensibles pour le commun, flatte l’ego mais n’est pas la plus efficace dans une entreprise basée sur une culture judéo-chrétienne, y compris lorsqu’elle se présente comme laïque. Plus un Scrum Master utilise de néologismes (lexicaux ou culturels) et plus il cache derrière ce verni de connaissance sa crainte de ne pas réellement trouver sa place dans l’entreprise. Ce biais cognitif répandu chez certains consultants conduit toujours à des dérives contre-productives. Par exemple, le « Gemba walk » du Lean Management qui était à l’origine pensé comme un processus favorisant le partage de connaissances tacites ou implicites est devenu en occident un rituel d’audit, d’inspection ou de contrôle qualité d’ateliers (Modèle SETI de Nonaka & Takeuchi).

Le Scrum Master doit donc utiliser un langage clair (ce qui ne veut pas dire simpliste), facile à comprendre, être pragmatique et empirique. La première...

Les trois piliers de Scrum au service du coach

Les Scrum Masters invitent fréquemment le Product Owner, les membres de l’équipe de développement et les parties prenantes à s’appuyer sur les trois piliers de Scrum :

  • Transparence

  • Inspection

  • Adaptation

Pourtant, bien souvent ils oublient de les utiliser eux-mêmes et il en va de même pour l’empirisme qui est pourtant la base de Scrum.

Prenons l’exemple d’un Scrum Master qui déclare : « cette équipe de développement est arrivée à un bon niveau d’autonomie, ses membres sont responsables et gèrent efficacement les difficultés auxquelles ils sont confrontés de manière autonome ». Cette information est-elle transparente ?

Non. Le terme bon niveau est interprétable différemment d’une personne à l’autre. Il en va de même pour efficacement et beaucoup. Ces adjectifs étant interprétables ne sont pas totalement clairs et transparents. 

L’inspection du Scrum Master sur cette équipe est incomplète, car il ne s’appuie pas sur l’empirisme, mais sur son ressenti personnel. Il serait plus honnête de commencer cette déclaration par « j’ai le sentiment que », car c’est une communication émotionnelle qui n’est étayée par aucune donnée factuelle.

Pourtant le niveau de maturité d’une équipe est mesurable de manière factuelle et il est même possible de l’analyser très finement. Il existe un outil, ou plus précisément une méthode baptisée IPA (Interaction Process Analysis) et publiée par Robert F. Bales en 1950, qui catégorise douze interactions sociales majeures au sein d’un groupe.

1. La méthode IPA et la grille de Bales

Le but est de mesurer aussi précisément que possible, les interactions interpersonnelles. Les coaches utilisant cette méthode réalisent rarement la mesure en direct avec l’équipe...

Les actions du coach

En tant que coach, le Scrum Master s’impliquera personnellement dans certaines activités, toujours dans le but d’aider tout le monde à faire évoluer leurs interactions pour maximiser la valeur créée par l’équipe Scrum.

1. S’intéresser réellement à son interlocuteur

Le Scrum Master ne contribue pas directement à la production du produit, il lève les obstacles à la performance de l’équipe. Sa matière première est de nature humaine, composée d’interactions sociales, d’échanges interpersonnels.

Lors de chaque interaction, il doit donc s’intéresser réellement à son interlocuteur et comprendre ses motivations profondes. Pourquoi ce manager s’oppose-t-il si farouchement à ce que l’équipe se réunisse chaque jour pour planifier son activité quotidienne ? Qu’est-ce qui motive réellement cette opposition marquée ? Il indique que c’est du temps perdu, et qu’avant, les décisions étaient plus rapides. Pourquoi a-t-il ce sentiment ? Le Scrum Master ne réglera pas ce problème sans régler le problème du manager. Se contenter de dire « il ne faut pas intervenir dans la mêlée quotidienne de l’équipe de développement » ne suffit pas. Il faut comprendre pourquoi le manager agit ainsi et il n’existe pas de meilleure approche que de s’intéresser à lui, à ses problèmes, ses craintes, et parfois son ego.

Une attitude agressive est toujours mue par une crainte. Plutôt que de traiter l’agressivité, il faut s’attacher à la cause, la peur, et en découvrir la raison.

2. Écouter attentivement ce qu’il dit

Une écoute attentive permet de recueillir un grand nombre d’informations, puis de les analyser dans le but de comprendre pourquoi cette situation existe. À partir de cette analyse, il sera plus facile de créer les conditions propices au changement. Bien souvent, une personne délivre des informations appartenant à deux grandes catégories :

  • Des informations factuelles, rationnelles, basées sur des faits, des constats, des données...

Validation des acquis : questions/réponses

Si l’état de vos connaissances sur ce chapitre vous semble suffisant, répondez aux questions ci-après.

1. Questions

1 Quelles sont les trois qualités que le Scrum Master doit développer en priorité ?

2 Quelle est la base de Scrum ?

3 Quels sont les trois piliers de Scrum ?

4 Citez au moins un pilier qui n’est pas obligatoire pour le Scrum Master.

5 Quel objectif le Scrum Master poursuit-il lorsqu’il coache les individus ou les équipes ?

6 Pourquoi le Scrum Master reformule-t-il en s’appuyant sur des faits ?

7 Que peut faire le Scrum Master face à quelqu’un qui ne comprend pas les processus Scrum et refuse de les appliquer ?

8 Lors d’une rétrospective, une équipe considère qu’elle n’a plus aucun processus à améliorer. Que doit faire le Scrum Master ?

9 Depuis plusieurs Sprints, le Product Owner ne parvient pas à être présent lors des planifications de Sprint. Que doit faire le Scrum Master ?

10 Que doit faire une équipe Scrum en cas d’échec d’un Sprint ?

11 Lors de la planification du troisième Sprint, deux membres de l’équipe de développement s’opposent vivement sur la manière de procéder aux évaluations. Que doit faire le Scrum Master ?

12 Après trois Sprints échoués, un manager convoque l’équipe Scrum et lui indique qu’il participera à la prochaine planification de Sprint. Que doit faire le Scrum Master ?

13 En plein milieu d’un Sprint, le directeur général de l’organisation demande à l’équipe de développement de développer une fonctionnalité pour le produit qui n’était pas prévue dans le Sprint. Que doit faire le Scrum Master ?

14 Aux deux tiers d’un Sprint, l’équipe de développement demande au Scrum Master d’annuler le Sprint et de tout recommencer, car elle ne pourra rien livrer à la fin du Sprint. Que doit faire le Scrum Master ?

15 Alors que l’équipe est en cours de Sprint, le Product Owner demande que celui-ci soit interrompu pour corriger plusieurs failles de sécurité sur le dernier incrément...