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Extrait - Python Introduction au calcul numérique
Extraits du livre
Python Introduction au calcul numérique
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Suites de nombres réels

Suites et racines carrées

L’idée de répéter un calcul en changeant les nombres utilisés à chaque étape est très ancienne puisqu’on en trouve la trace à Babylone, 1800 ans avant J.-C. En Grèce, on a souvent eu recours aux suites pour calculer des racines carrées.

1. La méthode d’Archytas de Tarente

Archytas de Tarente (vers 435 av. J.-C. ; 347 av. J.-C) était un disciple de Pythagore. Ses travaux ont concerné la notion de moyenne. Étant donnés deux nombres a et b, leur moyenne arithmétique m est égale à images/02eq01.PNG, leur moyenne géométrique g est définie par g2 = ab et leur moyenne harmonique h est définie par images/02eq02.PNG. On démontre que h<g<m. Archytas de Tarente a utilisé cette relation pour calculer des racines carrées.
Par exemple, pour trouver une valeur approchée de images/02eq03.PNG, il commence par écrire images/02eq04.PNG puis, comme le montre le tableau suivant, il déroule ses calculs :

Étape n°

x

y

Moyenne arithmétique de x et de y

Moyenne harmonique de x et de y

1

2

images/02eq05.PNG
images/02eq06.PNG
images/02eq07.PNG

2

images/02eq06.PNG
images/02eq07.PNG
images/02eq10.PNG
images/02eq11.PNG

3

images/02eq10.PNG
images/02eq11.PNG
images/02eq14.PNG
images/02eq15.PNG
Avec les notations actuelles, on peut écrire images/02eq16.PNG et images/02eq17.PNG. Le nombre images/02eq03.PNG est connu avec une erreur qui porte sur la 9e décimale seulement. On peut généraliser la méthode d’Archytas de Tarente à un nombre réel positif A quelconque en utilisant le programme qui suit :
# Calcul d'une racine carrée avec la méthode d'Archytas de Tarente 
A=eval(input("Valeur de A : ")) 
x,y=2,A/2 
for i in range(1,6): 
    m=(x+y)/2 
    h=x*y/m 
    print("x=",x," et y=",y) 
    x,y=m,h 

On a choisi de faire le calcul en cinq étapes car l’algorithme est très performant. ...

Comment définir une suite ?

À partir du XVIIe siècle, longtemps après les géomètres grecs, de nombreux mathématiciens européens comme Jean Bernoulli ou Newton ont utilisé des suites numériques pour déterminer certaines valeurs numériques ou bien résoudre des équations de manière approchée.

1. Définition

Une suite numérique est une liste de nombres qui sont tous numérotés et rangés dans l’ordre des numéros croissant. En général, on choisit 0 comme rang du premier terme d’une suite (un). Il semble qu’on doive à Joseph-Louis Lagrange (1736-1813) la notation indicielle.

2. Suites définies par un=f(n)

On peut définir le terme général d’une suite en faisant appel à une fonction numérique de la variable entière n. Considérons par exemple la suite (un) définie par son terme général images/02eq28.PNG pour n 0. Le calcul donne u0= -1, images/02eq29.PNG, u2=1, images/02eq30.PNG et ainsi de suite. Pour établir la liste des dix premiers termes de la suite par exemple, on peut utiliser un programme écrit avec Python :
from math import* 
def f(n): 
    return (2*n-1)/(n+1) 
n=eval(input("Choisissez n :")) 
for i in range(1,n+1): 
    print("terme de rang ",i,"=",f(i)) 

En modifiant ce programme, on peut calculer directement un terme de la suite, le 10 000e par exemple. On obtient un=1.9997000299970003.

from math import* 
def f(n): 
    return (2*n-1)/(n+1) 
n=eval(input("Choisissez n :")) 
print("Le terme de rang ", n," est ",f(n)) 

3. Suites récurrentes

Une suite récurrente (un) du 1er ordre est définie par le choix de son premier terme u1 et par la donnée...

Quand n devient de plus en plus grand

Quelques exemples vont nous permettre de juger de l’intérêt de Python pour observer le comportement des termes d’une suite et faire des conjectures. Les termes sont-ils positifs ? Sont-ils croissants ou décroissants avec n ? Semblent-ils converger vers une limite ? Si oui, peut-on avoir une idée de celle-ci ?

1. Une suite peut être convergente

Dans l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot publiée au XVIIIe siècle, on peut lire la définition suivante :

« Suite : se dit d’un ordre ou d’une progression de quantités qui croissent ou décroissent suivant quelques lois. Lorsque la suite va toujours en s’approchant de plus en plus de quelque quantité finie […] on l’appelle suite convergente et si on la continue à l’infini, elle devient égale à cette quantité. »

Cependant, la notion de limite d’une suite n’a été établie rigoureusement qu’au XIXe siècle par Louis Augustin Cauchy (1789-1857).

images/RI04.png

Augustin Louis Cauchy (1789-1857)

Exemple 1

Soit (un) la suite définie par images/02eq33.PNG pour n 0. Le programme qui suit permet de calculer u1000, u10000 ou même u100000 si on le veut.
n=eval(input("Valeur de n ?")) 
u=(2*n-1)/(n+1) 
print(" pour n=",n,"u=",u) 
On obtient respectivement 1.997002997002997, 1.9997000299970003 et 1.999970000299997, ce qui permet de conjecturer que la suite converge vers 2. On peut le démontrer facilement car images/02eq34.PNG. Cette expression tend vers 2 quand n devient infiniment grand.

Exemple 2

Considérons la suite (un) définie par son terme général images/02eq35.PNG pour n 1. Le programme suivant permet de calculer les 10 premiers termes de la suite.
from math import* 
n=10 
for i in range(1,n+1): ...

Une suite célèbre : la suite de Fibonacci

Formé aux mathématiques grecques et arabes, Léonard de Pise dit Fibonacci fut le premier grand mathématicien européen. Il fut très en avance sur son temps et ses ouvrages restèrent ignorés pendant quelques siècles.

images/RI05.png

Léonard de Pise dit Fibonacci (1180-1250)

1. Historique

Léonard de Pise (1180-1250), plus connu sous le nom de Fibonacci, c’est-à-dire « le fils de Bonacci », est né à Pise, en Italie. En 1202, il a publié le Liber abaci ou livre de l’abaque. Après avoir présenté les chiffres arabes et le système d’écriture décimale positionnelle des entiers utilisés par les mathématiciens arabes, il étudie diverses questions mathématiques : la technique des quatre opérations, le calcul fractionnaire, les calculs commerciaux, les problèmes de change ou de partage, la conversion des monnaies, le calcul des intérêts, etc. On y trouve aussi des problèmes de fausse position, simple ou double, et des problèmes d’arithmétique qui portent sur les nombres parfaits et les nombres premiers. 

Dans les deux derniers chapitres sont traitées des questions liées à l’emploi des racines carrées et cubiques ainsi qu’à l’emploi des équations du premier et du second degré, à la manière d’al-Khwarizmi.

2. Le problème des lapins

Le Liber abaci est aussi un recueil de « petits » problèmes dont le plus célèbre est incontestablement celui des lapins :

« Combien de couples de lapins obtiendrons-nous à la fin de l’année si, commençant l’année avec un couple unique de jeunes lapins...

Suites définies par des sommes

Soit (un) une suite de nombre. On définit une nouvelle suite (Sn) en posant S1=u0 S2= u0+ u1+u2, S3= u0+u1+u2+u3 et ainsi de suite. On dit alors que la suite (Sn) est une série numérique de terme général un. Cette série est convergente si et seulement si le nombre Sn a une limite finie quand n tend vers l’infini. L’étude des séries a connu un grand développement à partir du XVIIe siècle.

1. Historique

Les premiers travaux sur les séries sont très anciens. Pour calculer la somme 1+2+3+... + n, les mathématiciens chinois du IIIe siècle après J.-C. utilisaient la figure de l’escalier.

La figure suivante montre le calcul de S=1+2+3+ ..... +10 avec cette méthode.

images/RI06.png
L’escalier contient dix marches. Sur la figure, on voit que l’aire de « l’escalier », qui représente la somme 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10, est égale à images/02eq45.PNG. D’une façon générale, avec n marches, on obtient images/02eq46.PNG. Le calcul de la somme des n premiers entiers naturels fait l’objet d’une légende qui concerne le grand mathématicien allemand Carl Friedrich Gauss (1777-1855). Jeune écolier, il aurait réussi à calculer la somme des entiers de 1 à 100 en quelques instants de la façon suivante : après avoir observé que 1+100=2+99=3+98= ......=50+51, il aurait annoncé une somme de 5050 en multipliant 101 par 50. L’anecdote est certainement fausse mais la méthode de calcul est parfaitement exacte et s’applique à n’importe quel entier n.

Le programme qui suit calcule la somme S=1+2+3+... n.

# Somme des entiers de 1 à n 
n=eval(input("Choisissez l'entier n : ")) 
S=0 
for i in range(1,n+1): 
    S=S+i ...